La Havane 17 août (RHC)- Le directeur national en charge de l'épidémiologie au ministère cubain de la Santé publique, Manuel Santín, a assuré qu'aucun cas d'Ebola n'a été signalé à Cuba.
Au cours d'une conférence de presse, le docteur Manuel Santin a expliqué que cette maladie grave, autrefois connue sous le nom de fièvre hémorragique et dont le taux de mortalité peut atteindre 90%, a touché 1711 personnes et provoqué la mort de 932 d'entre elles en Guinée, Sierra Leone, Liberia et Nigeria.
Il a précisé que la propagation du virus en Afrique de l'Ouest est liée aux nombreux déplacements de personnes dans les pays de la région, à une déficience au niveau du dépistage et du suivi des malades, à de mauvaises pratiques de prévention et de contrôle du virus et à l'existence de modalités de transmission qui n'ont pas encore été identifiées.
L'expert du ministère de la Santé publique a précisé que même si Cuba n'a pas de liaisons aériennes directes avec les pays frappés par l'Ébola, des passagers en provenance de ces pays peuvent cependant introduire le virus à Cuba, c'est pourquoi les autorités sanitaires ont renforcé leurs mesures pour éviter l'entrée de cette maladie sur notre territoire.
Le docteur Manuel Santín a insisté sur le fait qu'il est important de connaître les principales caractéristiques de la maladie : période d'incubation de 2 à 21 jours (en moyenne 10 jours), mode de transmission et symptômes. Il a également évoqué les mesures de prévention et les contrôles aux frontières.
Manuel Santín a assuré que les coopérants cubains ne travaillent pas dans des régions touchées par l'épidémie et qu'ils ont renforcé les mesures d'hygiène, comme l'utilisation de gants, de vêtements de protection et de masques.
L'expert du ministère de la Santé publique a expliqué que Cuba dispose d'un système de vigilance épidémiologique bien structuré pour faire face aux nouveaux risques induits par la mondialisation et le changement climatique.
Pour sa part, le docteur Jorge Pérez, directeur de l'Institut de Médecine Tropicale IPK, a rappelé que la première épidémie d'Ébola a été détectée en 1976 au Congo et que les chauve-souris sont à l'origine de la maladie, qui touche également les gorilles et les chimpanzés.
Jorge Pérez a signalé que la principale voie de transmission d'homme à homme est le contact direct avec les sécrétions corporelles (sang, transpiration, lait maternel et sperme), et que les symptômes comme la fièvre, les maux de têtes, et les frissons peuvent être confondus avec ceux d'autres maladies.