La Havane, 31 mars, (RHC) Des rameaux d'olivier, le maillot du club de football italien de Turin et une couronne de fleurs de l'Association d'amitié Italie-Cuba (Anaic), symboles de ses passions et de ses luttes, ont accompagné le géant de la presse Gianni Miná lors de son départ physique. Des centaines de personnes ont assisté aux funérailles, qui se sont déroulées dans une salle du Campidoglio de Rome, pour exprimer leurs condoléances à son épouse, Loredana Macchietti, et à ses filles pour leur perte, mais aussi pour remercier Miná pour son travail en faveur de la justice et de la paix.
Le président cubain, Miguel Díaz-Canel, a déclaré que "Cuba reçoit avec une profonde tristesse la nouvelle de la mort de cet intellectuel remarquable et ami très cher", et a ajouté que "ses entretiens inoubliables avec Fidel et sa lutte pour la justice lui ont valu notre admiration et notre affection".
Giani Miná est né dans la ville de Turin le 17 mai 1938 et a commencé sa carrière journalistique à l'âge de 21 ans au sein du quotidien sportif Tuttosport.
En 1960, il fait ses débuts sur la chaîne de télévision RAI en tant que reporter pour les Jeux olympiques de Rome et, en 1965, il commence à présenter l'émission télévisée Sprint, avec des reportages et des documentaires qui ont révolutionné le langage journalistique dans ce média.
En 1985, il interviewe pour la première fois le président cubain Fidel Castro. À la suite de cette rencontre, il a réalisé un documentaire et a publié un livre, préfacé par García Márquez, qui a eu un grand impact international.
En 2011, il a produit le documentaire Cuba au temps d'Obama, avec des déclarations de personnalités du pays antillais et, plus tard, en 2015, le reportage Le Pape François, Cuba et Fidel, sur la visite historique du Pape dans la nation caribéenne.
Plus tard, en 2016, a été publié Le dernier entretien avec Fidel Castro, réalisé quelques mois avant la disparition physique du leader historique de la révolution cubaine.
Le maire de Rome, Roberto Gualtieri, a déclaré à propos de Giani Miná : "C'était un journaliste extraordinaire, parmi les plus grands que l'Italie ait jamais eus, l'auteur de pages mémorables, une personnalité reconnue dans le monde entier, qui a su interpréter sa profession de manière digne et engagée".
Source Prensa Latina