La Havane, 30 mai (RHC) Le président cubain Miguel Díaz-Canel a décrit le groupe des BRICS comme une alternative importante à l'ordre économique international face à l'hégémonie du dollar, a-t-il déclaré dans une interview publiée ce mardi par la chaîne RT en Espagnol.

"Les BRICS (composé  du Brésil, de la Russie, de l'Inde, de la Chine et de l'Afrique du Sud) défendent avant tout la multipolarité, le multilatéralisme dans les relations. En défendant le multilatéralisme, les BRICS s'opposent aux concepts de la guerre froide et offrent la possibilité d'un ordre économique international plus juste et plus équitable qui favorise tout le monde", a-t-il déclaré.

Selon Miguel Díaz-Canel, Washington cherche à maintenir un contrôle total sur l'économie mondiale, avec le soutien du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM), ce qui crée un ordre "totalement injuste et antidémocratique".

À l'heure actuelle, les relations internationales dans le monde sont basées sur une politique agressive et hégémonique du gouvernement nord-américain, qui ne cesse d'ériger des murs, d'appliquer des sanctions coercitives, de pratiquer le chantage, l'agression et la calomnie", a déclaré le président cubain aux médias russes.

Il a également dénoncé la pression exercée par les gouvernements successifs de la Maison Blanche sur Cuba à travers le blocus économique, commercial et financier.

"Cuba en est un exemple avec le blocus et le refus de permettre à Cuba d'effectuer des opérations financières en dollars, qui sont poursuivies par les institutions financières nord-américaines", a-t-il déclaré.

Miguel Díaz-Canel a résumé que ces plans des BRICS conduiront au développement de nouvelles formes de relations économiques et commerciales et contribueront à l'équilibre face au pouvoir économique des États-Unis.

Il a également rejeté l'utilisation de "coups d'État doux" par les États-Unis contre les gouvernements latino-américains, "une persécution basée sur la construction de mensonges, de calomnies et de faux événements contre les dirigeants de la gauche", a-t-il ajouté.

Le chef du gouvernement a déclaré que la Chine et la Russie constituaient une préoccupation pour les États-Unis en raison du "rôle important qu'elles jouent dans la politique internationale", et les a qualifiées de "puissances qui défendent la paix et le respect entre les nations".

Source Prensa Latina