La Havane, 20 août (RHC) L'Afrique et Cuba, Cuba et l'Afrique sont des cœurs qui battent au même rythme. Nous sommes unis par l'histoire, la culture, le même sang. Cuba a été et est présente en Afrique dans la formation des ressources humaines, l'aide militaire, la contribution scientifique, les infrastructures et la promotion de la connaissance.
L'Afrique fait partie de Cuba et Cuba fait partie de l'Afrique. Voici ce que le leader historique de notre Révolution a dit de l'aide internationaliste cubaine lors d'un discours en Guinée Conakry en 1976, et je cite : "Nous, les Cubains, avons aidé nos frères angolais, d'abord par principe révolutionnaire, parce que nous sommes internationalistes, et ensuite parce que notre peuple est un peuple latino-américain et un peuple latino-africain".
Au cours de ces années, plus de 30 000 professionnels de ces nations ont été formés dans les écoles cubaines et, aujourd'hui, plus de 4 000 garçons et filles y étudient. La coopération dans les domaines économique et social n'a pas cessé non plus. Plus de 7 000 collaborateurs travaillent actuellement en Afrique.
Cuba entretient des relations avec tous les pays africains et possède des ambassades dans 36 d'entre eux. La Havane accueille 27 missions diplomatiques de cette région, ce qui en fait l'un des pays des Amériques où ces représentations sont les plus nombreuses.
Le soutien des pays africains à la résolution contre le blocus économique, commercial et financier qui est adoptée chaque année à l'ONU est massif et, pour la 14e année consécutive, l'Union africaine, bien que Cuba ne soit pas membre de l'organisation, a adopté une résolution exigeant la levée de cette politique génocidaire du gouvernement américain.
Les échanges de délégations politiques et diplomatiques entre les deux parties sont permanents et fluides. Le niveau élevé des relations politiques ne se reflète toutefois pas dans les relations économiques.
Photo : Joaquín Viñas/ site web de Fidel Soldado de las Ideas.
Fidel et l'Afrique
Fidel a fait sienne la cause du continent africain. Dans ses discours, il soulignait la nécessité d'accompagner nos frères et sœurs africains dans toutes leurs luttes et affirmait que "sans l'Afrique, sans ses fils et ses filles, sans sa culture et ses coutumes, sans ses langues et ses dieux, Cuba ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui". Le peuple cubain a donc une dette envers l'Afrique, qui s'accroît avec l'histoire héroïque que nous avons partagée.
Dans un autre de ses vibrants discours, au Mandela Park en Jamaïque en juillet 1998, le commandant en chef a réitéré la position de notre pays à l'égard de l'Afrique : "C'est nous qui devons remercier le monde, l'Afrique, pour ce qu'ils ont fait pour nous. Il est satisfaisant de savoir et de pouvoir proclamer qu'aujourd'hui les meilleurs amis de Cuba sont les Caraïbes et les Africains, les meilleurs amis de Cuba ! Les preuves d'amitié et de solidarité qu'ils nous ont offertes sont nombreuses".
Le 4 septembre de la même année, lors de la cérémonie de remise de l'Ordre de la Bonne Espérance, qui s'est tenue au Cap, en Afrique du Sud, Fidel a déclaré : "Au nom des racines communes et de l'histoire qu'aujourd'hui encore nous continuons à construire ensemble ; au nom de tous ces enfants de ce continent qui ont été arrachés à leur terre, vendus et enchaînés, contraints de traverser l'océan et de donner leur sueur et leur vie sur une île lointaine qui fut bientôt pour eux une nouvelle patrie ; au nom des innombrables légions d'Africains et de descendants d'Africains qui ont lutté et sont morts, déjà en tant que Cubains, pour l'indépendance de Cuba ; au nom des dizaines de milliers d'Africains et de descendants d'Africains qui ont lutté et sont morts, déjà en tant que Cubains, pour l'indépendance de Cuba ; au nom des dizaines de milliers d'Africains et de descendants d'Africains qui ont lutté et sont morts pour l'indépendance de Cuba ; au nom des dizaines de milliers de Cubains qui sont retournés un jour en Afrique pour mettre leur courage et leur sang au service de la liberté du continent ; au nom des milliers et des milliers d'autres qui ont donné, donnent et donnent aujourd'hui à l'Afrique tout leur savoir et leurs efforts tenaces ; au nom de tout le peuple cubain qui a appris à rembourser par sa solidarité et son internationalisme la dette contractée envers l'Afrique, et seulement au nom de tous et de tout Cuba, je reçois avec émotion et gratitude, camarade Mandela, cette honorable décoration que vous et votre gouvernement avez voulu me décerner".
Fidel s'est battu pour un monde meilleur, et l'Afrique pour les Cubains était la nécessité d'accompagner ces actions libertaires. Plus d'une fois, le leader historique de la Révolution a évoqué le Che qui, disait-il, ¨... a aussi fait siennes les causes africaines et leur a donné une part considérable de son zèle révolutionnaire¨.
La lutte en Afrique signifiait l'accomplissement d'un devoir internationaliste sacré qui restait gravé à jamais : "Frères de toute l'Afrique, frères de tous les peuples pauvres du monde, nous continuerons avec vous jusqu'à la victoire toujours", disait Fidel.
En Afrique, Cuba a d'abord soutenu l'Algérie dans sa lutte anticoloniale contre la France et a contribué à préserver son indépendance, acquise en 1962. Par la suite, notre pays a participé au Congo belge, a contribué aux épopées de l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert, a défendu la souveraineté de l'Éthiopie contre l'agression somalienne et a apporté un soutien décisif à la préservation de l'indépendance de l'Angola après l'agression du régime suprématiste de Pretoria, contribuant ainsi de manière décisive à l'effondrement du régime raciste de l'apartheid et ouvrant la voie à l'indépendance des nations de l'Afrique australe. Dans la plupart de ces pays, Cuba a également apporté un soutien important dans les domaines de la santé publique et de l'éducation.
La tournée que le président cubain Miguel Díaz-Canel entame dans plusieurs pays du Cône sud africain s'inscrit dans cette continuité, car l'Afrique et Cuba, Cuba et l'Afrique, continuent d'être unies par l'histoire, expression de l'idée de Marti selon laquelle ¨Patria es Humanidad¨ (La patrie, c'est l'humanité). (Source : Radio Rebelde)