Pretoria, 25 août (RHC) Le président cubain Miguel Diaz-Canel a achevé cette semaine une visite brève mais fructueuse en Afrique du Sud, où il a participé au 15e Sommet du groupe des Brics en sa qualité de président tournant du G77 et de la Chine.

Pendant son séjour en Afrique du Sud, M. Díaz-Canel a participé au segment de dialogue Brics Plus, qui, avec le Brics Africa Outreach, comprenait des nations du Sud, du continent africain et des organisations internationales.

Le président a rappelé que la transformation réelle de l'architecture financière internationale actuelle, qu'il a qualifiée de profondément injuste, anachronique et dysfonctionnelle, est une exigence historique du G77 et des Brics.

En ce sens, M. Díaz-Canel a souligné que le G77 et les Brics (Brésil, Russie, Chine, Inde et Afrique du Sud) ont la responsabilité et la possibilité d'agir pour changer l'ordre mondial injuste actuel. Ce n'est pas une option, c'est la seule alternative, a souligné M. Díaz-Canel.

Nous croyons fermement au pouvoir de l'unité dans la diversité et qu'il est temps d'agir ensemble pour défendre les griefs historiques qui, faute d'avoir été traités à temps, ont multiplié les problèmes auxquels nos nations sont confrontées aujourd'hui, a-t-il ajouté.

Dans le cadre de cet événement, le président cubain s'est entretenu avec son homologue chinois, Xi Jinping, qui participait au XVe sommet, au cours duquel le nombre de membres de ce groupe a augmenté avec l'inclusion de l'Argentine, de l'Égypte, de l'Éthiopie, de l'Iran, de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis.

Selon certaines informations, les deux dirigeants se sont déclarés satisfaits de la réunion, qui témoigne de l'excellent état des relations entre les deux pays.

M. Díaz-Canel a réitéré son invitation à M. Xi à visiter Cuba. Le peuple cubain l'admire, a-t-il déclaré.

Dans le cadre de sa participation au sommet des Brics, le président cubain Miguel Díaz-Canel Bermúdez a rencontré et salué plusieurs dirigeants participant à cet important événement.

Lors d'une pause, il a rencontré Azali Assoumani, président des Comores et de l'Union africaine, et les deux dirigeants ont discuté des relations entre les deux pays, qui sont également unis par leurs liens avec l'Afrique.

Le dirigeant cubain a réitéré son invitation à participer au sommet du G-77 qui se tiendra à La Havane en septembre.

M. Díaz-Canel a également salué Dilma Rousseff, présidente de la Banque des Brics, et a discuté de la possibilité de réaliser des projets communs.

Le président a également eu un échange de vues avec Narendra Modi, Premier ministre de l'Inde, l'un des pays membres des Brics. Le président Díaz-Canel a exprimé sa gratitude pour les crédits accordés par l'Inde afin de développer les énergies renouvelables et la riziculture.

Auparavant, le dirigeant cubain avait tenu une réunion à Pretoria avec les dirigeants de l'alliance tripartite du gouvernement, formée par le Congrès national africain, le Parti communiste et le Congrès des syndicats sud-africains, à qui il a réaffirmé sa gratitude pour le soutien apporté à Cuba.

M. Díaz-Canel, avec la délégation qui l'accompagnait lors de sa visite en Afrique du Sud, a déposé une gerbe devant le mur du Freedom Park qui vénère la mémoire des 2 287 Cubains tombés sur les terres africaines pour la liberté.

À Freedom Park, il a assisté à un acte de solidarité massif au cours duquel des représentants du Congrès national africain (ANC), de l'alliance syndicale Cosatu, du Parti communiste sud-africain (SACP), ainsi que de la Société d'amitié avec Cuba (Focus), entre autres groupes, ont exprimé leur ferme soutien à la révolution cubaine.

Ils ont unanimement rejeté l'inscription de Cuba par les États-Unis sur la liste des États soutenant le terrorisme et se sont prononcés en faveur de la levée du blocus américain contre Cuba et du retour de la base navale américaine illégale de la Baie de Guantánamo.

Dans le discours qu'il a prononcé devant les quelque 1 000 personnes rassemblées à l'occasion de cette manifestation de solidarité, M. Díaz-Canel a insisté sur le fait que "au nom de ceux qui sont tombés pour la liberté et la souveraineté de l'Afrique, de l'Afrique du Sud et de Cuba, pour la paix et l'harmonie entre les nations et les êtres humains, luttons pour que l'amitié devienne indestructible et pour que les générations futures de Sud-Africains et de Cubains soient fières des liens que nous leur avons légués". (Source:PL/Cubadebate)