Paris, 31 oct (RHC) L'ambassadeur de Cuba en France, Otto Vaillant, a dénoncé aujourd'hui lors d'une conférence de presse dans la capitale, l'impact du blocus économique, commercial et financier des États-Unis contre l'île et sa portée extraterritoriale.
Le diplomate a abordé les conséquences économiques et humaines de plus de 60 ans de siège, qu'il a qualifié de génocidaire en raison de son objectif d'asphyxier un pays entier, à la veille du début des discussions à l'Assemblée générale des Nations unies sur un nouveau projet de résolution exigeant la fin du blocus.
Cuba fait face à une guerre non déclarée de la part des Etats-Unis, une politique génocidaire qui cherche à nuire, à provoquer la faim et à détruire les rêves et la dignité d'un peuple, a-t-il souligné lors de la rencontre avec les journalistes, à laquelle ont également participé des membres du Corps diplomatique, des représentants d'associations françaises et des résidents cubains.
Accompagné de l'ambassadeur auprès de l'UNESCO, Yahima Esquivel, M. Vaillant a indiqué que l'année dernière, le produit intérieur brut de la nation antillaise aurait augmenté de 9 % sans l'agression permanente de Washington.
Dans ce sens, il a averti que chaque mois, l'île subit des dommages estimés à 405 millions de dollars, soit plus de 13 millions de dollars par jour.
Le blocus américain constitue le principal obstacle à notre développement, s'attaque à tous les secteurs de la société et représente une violation flagrante et systématique des droits de l'homme, a-t-il déclaré.
Selon M. Vaillant, si le coût économique, commercial et financier est dévastateur, le coût humain est incalculable, exprimé dans des domaines tels que la santé et les enfants.
Il s'agit d'une politique intensifiée, que l'actuel président américain, Joseph Biden, a maintenue et qui, lors de la pandémie de Covid-19, a été intensifiée de manière opportuniste, a-t-il dit.
Dans ses explications, l'ambassadeur cubain a également fait référence à la nature extraterritoriale du blocus et aux dommages qu'il cause également aux entreprises et aux banques d'autres pays, qui subissent la pression de Washington, une réalité à laquelle sont confrontées les entités françaises intéressées à avoir des liens avec Cuba.
Il a également souligné la résistance du peuple de ce pays des Caraïbes, malgré la détérioration de sa qualité de vie due au blocus, et a salué le soutien solidaire de la France et du monde entier.
M. Vaillant espère qu'une fois de plus, les 1er et 2 novembre, la communauté internationale élèvera la voix contre le blocus à l'Assemblée générale des Nations unies.
Depuis 1992, l'organe multilatéral a été le théâtre d'un rejet retentissant du blocus, avec le soutien d'une trentaine de résolutions sur la nécessité d'y mettre fin, des initiatives similaires à celle qui sera présentée demain à New York (Source : PL).