L'exécution des huit étudiants en médecine
La Havane, 27 novembre (RHC) L'exécution par peloton d'exécution de huit étudiants en médecine, l'un des crimes les plus odieux commis par le régime colonial espagnol à Cuba, est commémorée ici aujourd'hui à l'occasion du 152e anniversaire de cet événement.
Même avec le passage du temps, l'horrible événement du 27 novembre 1871 revient dans la mémoire historique de la nation comme un autre exemple de la perversité des empires en déclin, comme celui de l'Espagne, qui recevait des coups écrasants de l'armée de libération cubaine.
Dans ce contexte, la réponse a consisté à créer un climat de terreur dans toute l'île, sur la base de dénonciations d'actes présumés contre leur gouvernement, dont l'un a conduit à l'emprisonnement, au procès expéditif et à l'exécution sans cérémonie des jeunes hommes innocents.
Les événements ont commencé le 24 novembre lorsqu'un groupe d'étudiants, en attendant l'arrivée de leur professeur, a erré dans le cimetière d'Espada, dans la capitale coloniale de Cuba, certains jouant avec la charrette transportant les cadavres et l'un d'entre eux prenant une rose du cimetière.
Une dénonciation du gardien - mortifié par les "dégâts" causés à son jardin - a faussement accusé les garçons d'avoir profané la tombe du journaliste Gonzalo Castañón, qui a prêché de son vivant l'extermination des Cubains et le repeuplement de l'île par des Espagnols.
Les enquêtes historiques ont confirmé non seulement la fausseté de l'accusation et l'innocence implicite des actes de ces adolescents, mais aussi les injustices qui ont suivi pour les 45 emprisonnés.
Après une première cour martiale, qui conclut à l'absence de motifs de culpabilité, certains sont libérés et d'autres reçoivent des peines moins lourdes, mais l'impuissance de l'Espagne et sa soif de vengeance politique pour les défaites militaires contre les troupes indépendantistes dans la campagne cubaine sont évidentes.
Le Corps des volontaires espagnols insiste alors pour qu'une deuxième audience ait lieu devant un autre tribunal qui condamne cinq des jeunes emprisonnés et trois autres choisis au hasard à la peine maximale.
Des enquêtes ultérieures montreront que l'un de ces derniers n'était même pas à La Havane le jour des faits.
L'exécution sommaire des futurs médecins cubains est rejetée à l'intérieur et à l'extérieur de l'île. Dans les rangs espagnols, les capitaines Nicolás Estévanez et Federico Capdevila, défenseur public des jeunes accusés, démissionnent de leurs fonctions.
L'Espagne fait un geste de "mea culpa" face au scandale provoqué par leur cruauté et, après enquête, démet de leurs fonctions le capitaine général de Cuba, Blas Villate, son commandant en second, Romualdo Crespo, et le gouverneur politique Dionisio López, principal instigateur, promoteur et coupable.
Comme à chaque anniversaire de l'événement, les jeunes étudiants en médecine de Cuba sont appelés à accomplir des actes d'hommage aux disparus et à dénoncer les atrocités commises aujourd'hui par tous les empires (Source:PL).