Dubaï, 11 déc (RHC) Le pavillon cubain à la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP28) a conclu ses activités avec la présentation de l'expérience du projet IRES, Résilience climatique dans les systèmes agricoles.
L'espace de l'île des Caraïbes a également présenté ce dimanche l'initiative BioCubaCafé pour la culture et la production de café biologique, lors d'une journée qui, pour la première fois à la COP, a été consacrée à l'agriculture et à l'alimentation.
Les résultats des trois premières années du projet IRES ont été présentés par son directeur Wilfredo Arregui, notamment la transformation de plus de 4 500 hectares qui, grâce à l'application de nouvelles connaissances et à l'utilisation d'intrants et d'équipements, sont convertis en systèmes agroforestiers et sylvopastoraux innovants.
Le projet de l'IRES sur la résilience climatique des systèmes agricoles cubains, dont le slogan est "Semer l'avenir", est la première initiative de ce type dans le pays, mise en œuvre par le ministère de l'agriculture, et la quatrième conçue par l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture en Amérique latine et dans les Caraïbes, financée par le Fonds vert pour le climat.
Selon ses représentants, l'initiative vise à accroître la résilience climatique des ménages et des communautés rurales vulnérables en réhabilitant les paysages agroforestiers dans sept municipalités sélectionnées à Cuba.
L'objectif global de l'IRES est d'accroître la résilience au changement climatique de la production agricole et d'assurer la sécurité alimentaire en améliorant les services écosystémiques grâce aux systèmes agroforestiers.
Parmi ses avancées, on peut citer le renforcement des capacités institutionnelles et agricoles, notamment la création et le renforcement de 17 fermes-écoles qui initieront la promotion de bonnes pratiques auprès de plus de 51 000 bénéficiaires directs du projet.
Michele Curto, président de l'Agence pour les échanges culturels et économiques avec Cuba, a fait une présentation détaillée de BioCubaCafe, une coentreprise agroforestière entre la Fondation Lavazza d'Italie et Cubacafé, dédiée au traitement et à la commercialisation du café biologique récolté dans l'est de Cuba.
M. Curto a évoqué le programme de reboisement mis en œuvre par Cuba au cours des six dernières décennies, qui a permis d'accroître la couverture forestière, et a souligné que, contrairement à d'autres pays, la production de café sur l'île se fait sous la forêt, ce qui, avec les capacités scientifiques, a permis d'obtenir du café biologique, une contribution à la lutte contre le changement climatique.
Produit dans 22 municipalités des provinces de Granma, Santiago de Cuba et Guantánamo, ce produit est obtenu à partir d'un mélange de café fermenté Arabica et Robusta, après avoir été battu par des femmes, pour qui cette initiative est devenue une source d'emploi (Source:PL).