Mexico, 22 fév (RHC) Le blocus de Cuba par les États-Unis est purement idéologique et politiquement motivé, a accusé aujourd'hui le président mexicain Andrés Manuel López Obrador, rappelant les propositions faites à son homologue américain, Joe Biden, en matière de migration.
Que se passera-t-il s'ils lèvent le blocus sur Cuba, a-t-il demandé lors de sa conférence de presse matinale au Palais national. Eh bien, rien, ils disent que le terrorisme, mais il n'y a rien de tel. C'est purement idéologique et politique.
Ce qui se passe, a-t-il dit, c'est qu'il y a des politiciens cubains installés dans le pays qui ont profité de cette politique médiévale inhumaine.
Il y a quatre ou cinq millions de Cubains aux États-Unis, mais il y a plus de 40 millions de Mexicains. Pourtant, les Cubains ont des députés, des sénateurs, des personnes impliquées dans tous les gouvernements, ils ont une grande influence là-bas.
Pourquoi ? a-t-il demandé à nouveau. Eh bien, parce qu'ils tirent profit de cette confrontation et qu'ils ne sont pas intéressés par le fait que le peuple cubain aille mal tant qu'ils vont bien.
Mais il faut que quelqu'un ose dire que tout cela va changer. Le président Barack Obama voulait le faire et s'est même rendu à La Havane, mais ils ont tout renversé, a-t-il rappelé.
À cet égard, il a fait référence au point cinq et aux programmes visant à permettre aux migrants d'entrer aux États-Unis par des voies légales et à éliminer les migrations incontrôlées, les décrivant comme un bon programme que le département d'État devrait généraliser à toutes ses ambassades en Amérique latine et dans les Caraïbes, y compris celle de La Havane.
Il a déclaré que depuis sa mise en œuvre, 400 000 Latino-Américains et Caribéens sont déjà entrés légalement dans le pays voisin sans risquer leur vie, répondant ainsi à une réalité des États-Unis, à savoir leur besoin de main-d'œuvre.
M. López Obrador a une nouvelle fois sévèrement critiqué la fermeture des frontières et la construction de murs, qui est barbare pour un pays qui a une frontière de 3.800 kilomètres avec le Mexique, et qui, de surcroît, ne résout rien.
Il a cité en exemple le grand nombre de tunnels, souvent découverts, pour passer de l'autre côté du Rio Bravo. (Source Prensa Latina)