La Havane, 26 avril (RHC) Il semble que la vie s'obstine à élever la barre des défis pour le mouvement ouvrier cubain à chaque nouveau premier jour du mois de mai. Et il semble que, dans la réponse la plus cubaine, ce mouvement soit déterminé à sauter par-dessus et à continuer... sans peur.
Personne ne niera que, année après année, le contexte national et international a eu un impact brutal et direct, non seulement sur les entreprises, les organisations, les autres lieux de travail et entités... mais aussi sur les sections syndicales, les collectifs de travailleurs et les familles de ceux qui travaillent à la sueur de leur front, tant dans le secteur public que chez d'autres acteurs économiques.
Si les revers, les manques, les obstacles et les limitations étaient le facteur déterminant ou la boussole, il est probable que ce 1er mai serait déjà dépourvu d'affiches sur les peintures murales, de bannières sur les bâtiments et de références à la date dans les médias, et même les rues sur le chemin des places seraient une quantité inconnue en termes de participation future.
Rien de tout cela ne se produit et ne se produira. Que personne - à l'intérieur comme à l'extérieur - ne se fasse d'illusions. La population apprécie trop cette marche traditionnelle et patriotique pour céder du terrain.
La manière dont de nombreuses personnes préparent des phrases avec des pinceaux et des brosses, des affiches, des photos et des initiatives, indique que la Central de Trabajadores de Cuba fera cette année, une fois de plus, la même chose que ce qu'a dit avec humour, il y a quelques heures, Maikel Almanza : « Pas de relâchement, même dans les virages ».
Face à la situation complexe que traverse le pays, le meilleur cadeau pour la Journée internationale des travailleurs sera de chausser nos bottes, jour après jour, en sachant que ce n'est qu'en travaillant que nous pourrons surmonter ce moment défavorable.
Il n'y a pas de façon plus naturelle, plus logique et plus honnête de générer de la richesse que le travail créatif. Naître n'est pas synonyme de transplanter ou de greffer, produire n'est pas synonyme de revendre, résoudre les besoins du foyer en produisant chez soi n'est pas synonyme de dépendre de ce qui, « sans remède », doit être acheté à l'extérieur.
Il n'est donc pas surprenant qu'après le lancement de l'appel du 1er mai, il ait été décidé de concentrer les idées et les actions sur tout ce qui contribue à la reprise économique dont la nation a tant besoin, et sur une question stratégique : le rôle des jeunes dans le contexte actuel.
Il s'agit de réussir l'un et l'autre. Et, bien sûr, de faire en sorte qu'il y ait le moins de temps possible (voire aucun) entre les paroles et les actes.
(Source : Granma)