La Havane, 29 octobre (RHC).- Le président de Cuba, Raúl Castro a reçu Alicia Bárcenas, Secrétaire Exécutive de la CEPAL, la Commission Économique de l'ONU pour l'Amérique Latine et les Caraïbes qui effectue une visite de travail à La Havane.
Au cours de la rencontre, les deux dirigeants ont abordé les relations de coopération entre Cuba et la CEPAL et la volonté commune de renforcer ces liens.
Alicia Bárcenas a signalé que c'est un honneur pour elle que de pouvoir accompagner notre pays dans le processus d'actualisation de son modèle économique. Elle a réaffirmé que la CEPAL est dans la meilleure des dispositions pour donner toute l'aide possible.
Raúl Castro et Alicia Bárcenas ont échangé des vues aussi sur d'importants thèmes de l'actualité internationale dont l'intégration latino-américaine et caribéenne.
Par ailleurs, au cours d'une conférence de presse qu'elle a donnée au Grand Amphithéâtre de l'Université de La Havane, Alicia Bárcenas a présenté le document intitulé « Des pactes pour l'Égalité vers un avenir durable lequel implique deux grands défis pour le développement en Amérique Latine et dans les Caraïbes : obtenir des degrés plus élevés d'égalité et essayer d'obtenir la durabilité de la dynamique de développement pour les nouvelles générations
À ce propos, Alicia Bárcena a indiqué :
«Je veux vous dire que pour nous, la proposition de la CEPAL a trois composantes centrales : la première, que l'égalité est l'objectif à long terme. C'est-à-dire, que nous, en Amérique Latine et dans les Caraïbes, nous ne sommes pas la région la plus pauvre du monde mais la plus inégale du monde. C'est pourquoi l'inégalité l'égalité doit être toujours être à l'horizon de notre projet de développement dont le chemin est structurel.
Je viens de cette institution structuraliste qui va aux origines et aux causes des problèmes. C'est pourquoi nous disons que le changement structurel est le chemin. Vous, à
Cuba, vous êtes à un moment propice pour recevoir de nouveaux investissements et formes de production et je pense que ce serait très profitable pour les hommes d'affaires d'étasunien de pouvoir y participer. Il y a des secteurs qui à l'intérieur des États-Unis sont en train de demander la fin de ce blocus. Vous êtes au milieu d'un chemin structurel qui peut vraiment actualiser le chemin économique sans perdre le Nord de l'égalité. C'est le grand défi.
Je reviens très reconnaissante à ce pays où je me sens déjà comme chez moi. Je connais la charge mythique de symbolisme qui constituent les piliers de cette université de La Havane, de la valeur de ses étudiants, les mêmes qui cela fait 61 ans ont fait face à la répression et à la peur et qui ont illuminé de révolte leur marche aux flambeaux et sont partis depuis le grand escalier de cette université pour réclamer haut et fort face à la tyrannie: liberté.
Cette université me remplit de fierté car moi aussi, j'ai été formée dans une université publique ; l'Université Nationale Autonome du Mexique et justement cette université est le legs de la Révolution Mexicaine aussi. Je sens donc aussi que je suis le produit du peuple qui a payé mes études. Ce doit à l'éducation est très important ici, à Cuba mais il n'est pas complètement assuré dans tous les autres pays de l'Amérique Latine ».