Panama, 10 avril, (RHC).- L’hymne national de la République du Panama a marqué l’ouverture du VIIe Sommet des Amériques, au théâtre Anayansi, du Centre de Conventions Atlapa, dans la capitale de ce pays, en présence de 33 des 35 chefs d’État et de gouvernement de l’hémisphère et pour la première fois avec la participation de Cuba.
Après l’hymne national panaméen, un envoyé spécial du Vatican a donné lecture d’un message du pape François adressé au président panaméen, Juan Carlos Varela.
Le Souverain Pontife a salué la tenue du sommet et son thème central « Prospérité avec Équité : Le défi de Coopération dans les Amériques » »
Il a relevé que les efforts pour tendre des ponts et chercher l’entente entre les pays du continent ne sont jamais vains et que la coopération est le meilleur chemin pour affronter avec réalisme les défis communs. « Parce que le progrès des uns ne se construit pas aux dépens des sacrifices des autres. Ce bien-être est injuste dans sa racine et porte atteinte au bien-être des personnes » -a-t-il ajouté-.
Il a également lancé un appel à accorder de l’attention au problème de l’immigration et de la disparité de chances entre les pays, qui font que beaucoup de personnes se voient obligées d’abandonner leurs familles ou se retrouvent exposées à la traite de personnes, au travail esclave ou qui en font des victimes d’abus.
D’autre part, il a affirmé que le Panama est aujourd’hui -de par sa situation géographique et de par la tenue de ce sommet- un point de rencontre entre le Nord et le Sud, raison pour laquelle il a lancé un appel à créer dans la zone un nouvel ordre de paix et de justice dans le désir que l’Eglise soit un instrument utile dans ce processus.
Ensuite, le Secrétaire Général de l’OEA, l’Organisation des États Américains, José Miguel Insulza, a pris la parole et il a remercié le président du Panama d’essayer d’égaler Bolívar et de faire un pas définitif vers l’unité des Amériques.
“Ce Sommet a un contenu spécial car c’est la première fois dans l’histoire que se réunissent les Chefs d’État et de Gouvernement des 35 nations indépendantes de ce continent » -a-t-il signalé-.
Il a relevé qu’actuellement, se déroulent des processus qui ont tout le soutien de l’Amérique, comme la négociation de la paix de la Colombie, les conversations entre Cuba et les États-Unis pour rétablir des relations diplomatiques, le processus électoral en Haïti et les accords entre le Belize et le Guatemala pour avancer vers le règlement de leur différend historique.
José Miguel Insulza a ajouté que le dialogue est le meilleur chemin pour résoudre les problèmes de la région. « Nous avons un engagement à tenir envers la paix » -a-t-il indiqué-.
Pour sa part, le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a exprimé sa gratitude pour l’opportunité de participer à ce sommet historique et il a salué la présence du président cubain Raúl Castro à la rencontre ce qui –a-t-il relevé- est un désir exprimé de longue date par les présidents de la région.
Il a également félicité les présidents de Cuba et des États-Unis pour avoir commencé des négociations pour rétablir des relations, ce qui est en pleine concordance avec les principes de la Charte de l’ONU qui promeut les relations pacifiques entre les nations.
Ensuite, le président du Panama, Juan Carlos Varela a déclaré officiellement ouvert le Sommet.
Plus tard dans la nuit, les participants ont assisté à un dîner au Vieux Panama, donné par le président panaméen.
Samedi matin, se tiendra la séance plénière du Sommet, un rendez-vous qui a pour objectif de créer un climat propice pour la solution des problèmes politiques et économiques de la zone.
Au terme de la journée, les présidents et les premiers ministres se feront l’historique photo souvenir et ils se réuniront pour analyser des thèmes dont il restera des mandats pour l’action, recueillant les engagements en fonction des intérêts des peuples comme cela est le cas d’un emploi digne et l’accès à l’eau potable, entre autres.
Vers 16 :00 heure panaméenne, le sommet sera clôturé. Il est considéré comme historique car c’est la première fois que Cuba y prend part à l’invitation du président panaméen et grâce à la forte clameur des nations d’Amérique Latine et des Caraïbes.
Depuis son arrivé au Panama, le président des Conseils d’État et de Ministres de la République de Cuba, Raúl Castro, a accaparé l’attention de la presse et des personnalités qui assistent au Sommet et aux forums parallèles en raison du respect et de l’admiration qu’éveille la Révolution Cubaine.
Au cours de la journée de ce vendredi il s’est entretenu, séparément avec Thomas Donohue, Président de la Chambre de Commerce des États-Unis et avec Ban Ki-Moon, Secrétaire Général de l’ONU.