La Havane, 11 avril (RHC).- Des médias internationaux se font l'écho de l'échange de salutations et de la rencontre informelle entre le président cubain, Raúl Castro et son homologue étasunien, Barack Obama, avant la séance d'ouverture du VIIe Sommet des Amériques au Panama.
La veille, dans le cadre de son agenda de travail, Raúl Castro s'est également entretenu avec le président de la Chambre de Commerce des États-Unis Tom Donohue, qui avait visité La Havane en mai dernier.
Au cours de la rencontre, ils ont abordé des thèmes d'intérêt bilatéral. La vice-présidente pour les Amériques de la Chambre de Commerce étasunienne, Jodi Hanson et le ministre du commerce extérieur et des Investissements étrangers de notre pays, Rodrigo Malmierca, ont également assisté à l'entretien.
Le vice-ministre cubain des Affaires étrangères, Rogelio Sierra et la directrice générale des États-Unis au ministère cubain des Affaires étrangères, Josefina Vidal y ont pris part aussi.
Raúl Castro s'est également entretenu avec le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon avec lequel il a discuté de plusieurs questions de l'agenda global dont le renforcement de l'organisme international, le désarmement, la paix et le développement social.
Ban Ki-moon était accompagné de Susana Malcorra, Chef de Cabinet du Secrétaire Général ; de Jeffrey Feltman, sous-secrétaire du Département des Questions Politiques et d'Alicia Bárcena, directrice exécutive de la CEPAL, la Commission Économique de l'ONU pour l'Amérique Latine et les Caraïbes.
Par ailleurs, au cours de la séance d'ouverture du VIIe Sommet des Amériques, qui siège avec la participation de 33 des 35 chefs d’État et de gouvernement de l’hémisphère et pour la première fois avec la participation de Cuba, le Cardinal Pietro Parolini, envoyé spécial du Vatican, a donné lecture d’un message du pape François adressé au président panaméen, Juan Carlos Varela.
Le Souverain Pontife a salué la tenue du sommet et son thème central « Prospérité avec Équité : Le défi de Coopération dans les Amériques ».
Le message ajoute:
«Je prie Dieu que, partageant des valeurs communes, vous parveniez à des engagements de coopération dans les domaines national et régional ; que vous fassiez face avec réalisme aux problèmes et que vous transmettiez de l'espoir. Je suis persuadé, et je l'ai exprimé ainsi dans l'exhortation apostolique et évangélique,du fait que l'inégalité et l'injustice dans la répartition des richesses et des ressources sont une source de conflits et de violence entre les peuples car elles impliquent que le progrès de quelques uns est bâti sur le sacrifice des autres et que pour pouvoir vivre dignement il faut lutter contre les autres. Le bien-être ainsi obtenu est injuste dans sa racine et il porte atteinte à la dignité des personnes. Il y a des biens essentiels comme la terre, le travail, le logement et des services publics comme l'éducation, la santé, la sécurité, dont aucun être humain ne devrait être exclu».
Il a également lancé un appel à accorder de l’attention au problème de l’immigration et de l'inégalité de chances entre les pays, qui font que beaucoup de personnes se voient obligées d’abandonner leurs familles ou se retrouvent exposées à la traite de personnes, au travail esclave ou qui en font des victimes d’abus.
D’autre part, il a affirmé que le Panama est aujourd’hui -de par sa situation géographique et de par la tenue de ce sommet- un point de rencontre entre le Nord et le Sud, raison pour laquelle il a lancé un appel à créer dans la zone un nouvel ordre de paix et de justice dans le désir que l’Eglise soit un instrument utile dans ce processus.
Ensuite, le Secrétaire Général de l’OEA, l’Organisation des États Américains, José Miguel Insulza, a pris la parole et il a remercié le président du Panama d’essayer d’égaler Bolívar et de faire un pas définitif vers l’unité des Amériques.
“Ce Sommet a un contenu spécial car c’est la première fois dans l’histoire que se réunissent les Chefs d’État et de Gouvernement des 35 nations indépendantes de ce continent » -a-t-il signalé-.
Il a relevé qu’actuellement, se déroulent des processus qui ont tout le soutien de l’Amérique, comme la négociation de la paix pour la Colombie, les conversations entre Cuba et les États-Unis pour rétablir des relations diplomatiques, le processus électoral en Haïti et les accords entre le Belize et le Guatemala pour avancer vers le règlement de leur différend historique.
José Miguel Insulza a ajouté que le dialogue est le meilleur chemin pour résoudre les problèmes de la région. « Nous avons un engagement à tenir envers la paix » -a-t-il indiqué-.
Pour sa part, le Secrétaire Général des Nations Unies, Ban Ki-Moon, a exprimé sa gratitude pour l’opportunité de participer à ce sommet historique et il a salué la présence du président cubain Raúl Castro à la rencontre
Il a ajouté :
«La présence aujourd'hui du président de Cuba, Raúl Castro, est un désir exprimé de longue date par les présidents de la région. Nous félicitons les présidents Barack Obama et Raúl Castro pour avoir commencé les négociations afin de rétablir les relations diplomatiques ce qui est en concordance avec la Charte des Nations Unies qui promeut des relations entre les États, entre la grande majorité des États qui existent déjà depuis tant d'années ».
Il a invité les leaders politiques à encourager des pratiques démocratiques dans toute la région et à promouvoir l'inclusion des groupes qui ont été historiquement laissés-pour-compte comme cela est le cas des populations indiennes et des communautés afro-descendantes.
Il a ajouté:
«Nous tous, dans cet hémisphère, nous voyons une région qui est de plus en plus engagée envers la paix, les droits de l'Homme, l'inclusion et le développement durable. Ce sont les plans qui représentent les trois thèmes fondamentaux des Nations Unies et qui sont clés pour ce sommet ».