La Havane, 13 mai (PL) Le président cubain, Raúl Castro, a déclaré que le processus de rétablissement des liens avec les États-Unis va bien, mais "à notre rythme".
Après avoir pris congé à l'aéroport international José Martí, du président français, François Hollande au terme de sa visite officielle dans notre pays. Raúl Castro s'est référé aux liens entre Cuba et les États-Unis. Il a signalé :
« Les choses marchent bien, mais bien sûr, à notre rythme. Beaucoup se posent des questions et nous critiquent car ils disent que nous avançons très lentement. Pourquoi devrions-nous avancer en courant ? Pour commettre des erreurs ? Nous sommes en train de mettre à l'essai beaucoup de projets dans deux nouvelles provinces. Nous ne voulons prendre aucune mesure allant au détriment de notre peuple et c'est le plus important.
En ce qui concerne le blocus étasunien, c'est un problème non encore résolu et c'est maintenant que tout commence. Le Président des États-Unis a la faculté d'informer le Congrès, comme il l'a déjà fait, sur le fait que le « Titre Honorifique » de pays terroriste sera enlevé à Cuba, comme je l'ai dit au Panama: Quel genre de terrorisme est le nôtre ? Les morts sont de notre côté alors que ceux qui nous agressent n'ont pas de morts dans leurs rangs. Nous n'avons mis aucune bombe dans aucun hôtel. C'est un chiffre respectable de plus de 3 400 morts et de 2099 handicapés à vie. Des diplomates cubains en poste dans plusieurs pays du monde ont été assassinés, tant en Amérique qu'en Europe et, cependant on nous accuse, nous, de terroristes. Le Le délai de 45 jours pour l'élimination de cette injuste accusation prendra fin le 28 mai ».
Il a déclaré que les deux pays doivent dialoguer aussi sur les restrictions de déplacement des diplomates à Cuba, une mesure similaire appliquée aux diplomates cubains en poste à Washington et aux Nations Unies.
« Ce qui est plus préoccupant c’est que les diplomates américains continuent à faire ici les choses illégales qu'ils faisaient jusqu'à présent et qui ne peuvent pas être permises » -a-t-il précisé .
S'adressant toujours aux journalistes présents, Raúl Castro a ajouté :
«Vous savez bien que l'on ne peut pas faire ce genre de choses et nous mettons l'accent sur le fait qu'il faut respecter les accords sur le comportement des diplomates dans le monde entier conformément à la Convention de Vienne de 1948.
La nomination des Ambassadeurs et l'établissement de relations est une chose mais normaliser les relations est un tout autre problème qui doit être résolu. Il faut, par exemple, lever le blocus et restituer le territoire qu'occupe la base navale de Guantánamo ».
Interrogé par l’agence Prensa Latina sur l'avenir des relations entre la Communauté des États Latino-américains et Caribéens, la Celac, et l'Union Européenne (UE), Raúl Castro a relevé que les 11 et 12 juin prochains se tiendra à Bruxelles un sommet entre les deux blocs.
Le président cubain s'est aussi référé à la dite Position Commune Européenne, une politique interventionniste encouragée en 1996 par le président de l'époque du gouvernement espagnol, José Maria Aznar, et qui limite les relations de l’UE avec Cuba.
« Cette position Commune n’aurait jamais dû exister » a ajouté le chef de l’État cubain qui s’est dit confiant dans le fait que ce problème va se résoudre.