Washington, 20 juillet (RHC).- Le ministre cubain des Affaires étrangères, Bruno Rodríguez, et le secrétaire d'État étasunien, John Kerry, ont exprimé aujourd'hui la volonté des deux gouvernements d'avancer vers la normalisation des relations, en prenant comme point de départ le rétablissement des liens diplomatiques.
Ils ont fixé cette position au cours d’une conférence de presse au siège du Département d'État, où ils ont eu leur deuxième rencontre, après celle qu’ils ont eue en avril dernier au Panama, durant le VIIe Sommet des Amériques.
Bruno Rodríguez a relevé que le rétablissement des liens diplomatiques et l'ouverture de l'ambassade de Cuba qui a eu lieu aujourd’hui à Washington, constituent un signe de la décision de La Havane et de Washington de progresser dans leurs relations, malgré les différences existantes.
« Nous pouvons élargir le dialogue et travailler dans la coopération bilatérale, nous voyons des conditions pour cela » -a-t-il indiqué-.
Le ministre cubain des Affaires étrangères a réitéré les aspects que son pays considère comme clés pour la normalisation, comme la fin du blocus économique, commercial et financier, la restitution du territoire occupé de façon illégale par la Base Navale de Guantánamo et le respect de la souveraineté de notre pays.
Kerry a relevé que le rétablissement des relations marque le commencement d'une nouvelle époque, qui cherche à laisser derrière des décennies d'hostilité et d'une politique contre notre pays qui n'a pas atteint son objectif consistant à l'isoler et le faire plier, ce que les États-Unis eux-mêmes ont reconnu.
« Nous sommes décidés à vivre comme de bons voisins sur la base du respect mutuel, et nous voulons que tous les citoyens de nos deux nations regardent vers l'avenir avec espoir » -a-t-il souligné.
Kerry a rappelé les différences existantes, mais aussi la volonté de travailler d'une manière constructive.
"Nous ferons la part qui nous revient » -a-t-il souligné.
Bruno Rodríguez et John Kerry ont abordé aujourd'hui des sujets concernant la sécurité, l'environnement, la situation internationale, les droits de l'homme et le trafic de personnes, entre autres.
Ils ont également mis l’accent sur les attentes qu’éveille la visite du secrétaire d'État étasunien à La Havane, le 14 août, date à laquelle le drapeau des États-Unis sera hissé dans la capitale cubaine.