La Havane, 28 septembre (RHC).- Le président de Cuba, Raúl Castro, s'est prononcé aux Nations Unies pour un ordre international juste et équitable en tant que voie pour obtenir l'égalité de genre et l'augmentation du pouvoir politique, économique et social de la femme.
Au cours de la « Conférence de leaders globaux sur l'égalité de genre et sur l'augmentation du pouvoir politique, économique et social de la femme », Raúl Castro a souligné qu'une planète libre d'abus contre les femmes pour éradiquer la pauvreté, la faim, les conflits, pour privilégier l'être humain par dessus le capital et pour préserver l'environnement, est nécessaire.
Il a ajouté :
« Quarante ans après la Première Conférence Mondiale sur la Femme et 20 ans après l'approbation de la Déclaration et du Programme d'Action de Beijing, 1 femme sur 3 est victime de la violence physique et sexuelle ; 90% des 2,5 millions des victimes de la traite de personnes sont des femmes ; leurs niveaux de chômage sont plus élevés et elles perçoivent, en moyenne, rien qu'entre 60 et 75% du salaire des hommes pour le même travail.
Des millions d'entre elles ne jouissent pas de l'égalité de droits en matière d'héritage et de propriété et leur représentation au sein des parlements, à niveau mondial, n'atteint que 22%.
Près de 90% des victimes des guerres, actuellement, sont des civils, pour la plupart des femmes, des personnes âgées, des fillettes et des garçons. Plus de 75% des personnes réfugiées et déplacées par les conflits sont des femmes.
Elles constituent 70% des 2 milliards 700 millions de pauvres dans le monde et deux tiers des presque 800 millions de personnes adultes analphabètes.
Plus de 300 000 femmes meurent chaque année à cause de complications évitables en couches, 99% dans les pays du Sud ».
Dans une autre partie de son discours, le président cubain a demandé de l'engagement et de la volonté politique pour changer l'état actuel des choses.
Il a également fait un résumé des avancées de Cuba en matière d'égalité de droit pour la femme. Notre pays a été le premier à signer et le second à ratifier la Convention sur l'Élimination de Toutes les Formes de Discrimination Contre la Femme.
Il a précisé :
“L'espérance de vie des femmes cubaines est de 80,45 ans ; le taux de mortalité maternelle directe est de seulement 21,4 pour 100 000, l'un des plus bas du monde ; elles représentent 48% des travailleurs du secteur civil étatique et 46% occupent de hauts postes de direction ; elles constituent 78,5% des personnels de santé et 66,8% de la main d'œuvre la mieux qualifiée du point de vue technique et professionnel. Leur niveau moyen de scolarité est la première année du bac et elles représentent 65,2% des diplômés de l'enseignement supérieur.
48,86% des membres de notre Parlement sont des femmes, ce qui situe Cuba à la deuxième place dans les Amériques, seulement devancée par la Bolivie, et à la quatrième place dans le monde ».
Ultérieurement, Raúl Castro, s'est entretenu aux Nations Unies avec son homologue de Belarus, Alexander Lukashenko, pour passer en revue l'état des liens bilatéraux et définir les axes de la coopération dans un proche avenir.