La Havane, 15 octobre (RHC).- Le Symposium International « La Révolution Cubaine, Genèse et Développement Historique prend fin aujourd'hui par une table ronde sur les relations entre Cuba et les États-Unis.
Au cours de la dernière journée de la rencontre, les représentants de 20 pays analysent des thèmes concernant le rôle de la démocratie dans le conflit entre les États-Unis et Cuba, ainsi que l'économie, la sécurité et l'idéologie dans la politique des deux peuples.
Les participants à la rencontre abordent également le blocus étasunien contre Cuba et d'autres mesures de guerre économique pour dresser des obstacles à la Révolution. Le programme inclut aussi une conférence du professeur Pablo González Casanova, de l'Université Nationale Autonome de Mexico, intitulée Cuba et l'avenir de l'humanité.
Hier, le premier vice-président cubain, Miguel Díaz-Canel a signalé au cours des débats que notre pays ne vas pas seulement se faire remarquer pour le fait qu'il aura une économie capable d'apporter plus ou moins de richesses matérielles, mais aussi par sa force et par la répartition juste et équitable de ces richesses.
« Cette rencontre s'avérait nécessaire. C'est une idée à laquelle nous avons donné une forme de façon concertée avec l'Institut d'Histoire dans le domaine idéologique du Parti car il nous semble qu'il y a toujours une dette historiographique en ce qui concerne le récit d'une étape aussi importante que la Révolution cubaine. Je crois que bien que nous connaissions cette historie et que nous l'ayons vécue, nous ne l'avons pas bien écrite, elle n'est pas bien documentée, alors qu'elle est un legs important pour comprendre les processus de notre pays, mais aussi pour sa répercussion dans le monde. »
Le théologie brésilien Frère Betto a également participé à la session d'hier. Il a indiqué que le défis actuel de Cuba consiste à faire en sorte que les nouvelles générations comprennent le rôle qu'elles doivent jouer dans le perfectionnement du projet socialiste. Il a indiqué que l'idéologie de la Révolution pourrait devenir un paradigme car elle oppose l'austérité au consumérisme et elle défend les valeurs éthiques et moraux.
À propos de la conférence de Frère Betto, Miguel Díaz-Canel a indiqué :
« Je crois que les propos de Frère Betto, qui est un ami, certes, mais un ami critique, pas un ami complaisant, pourront donner cette vision de la Révolution cubaine, à partir de l'impact des valeurs qu'elle défend. Qu'ils nous permettent de voir plus clairement quelles sont les préoccupations pour l'avenir, les défis à relever, rien que cela est une contribution à cette rencontre.
De la même façon que nous sommes en train d'aborder les divers points de vue grâce à la participation pas seulement d'historiens cubains, mais des chercheurs d'autres pays sur les apports de la Révolution Cubaine, les défis pour l'avenir, nous sommes en train d'acquérir une connaissance structurée que nous devons ensuite porter à la société.
Pour ce faire nous devons publier tout ce qui a été analysé ici, les communications, les travaux de recherche. Cela va créer une base documentaire sur la Révolution qui à mon avis est très nécessaire et qui sera sans aucun doute un apport important de cette rencontre. Je crois qu'elle devrait être organisée plus systématiquement »