Paris, 2 décembre (RHC).- Cuba maintient une position en parfait accord avec celle de la majorité des pays du monde en voie de développement concernant le changement climatique.
Dans des déclarations à l'agence Prensa Latina, Pedro Luis Pedroso, un des représentants cubains aux négociation de la conférence sur le climat qui se déroule à Paris, a signalé que l'accord du forum sur la situation environnementale ne doit pas être différent ou indépendant des engagements de cette convention.
Pour sa part, Orlando Reyes, spécialiste du Ministère Cubain de la Science, de la Technologie et de l'Environnement, qui participe à la rencontre à fait des déclarations à notre station de radio au sujet des négociations :
« La négociation est une dans les discours et elle en est une autre dans les débats. À la table de négociations il existe encore le désaccord en ce qui concerne tous les thèmes fondamentaux et les bases d'entente qui ont été jetées sont plus qu'insuffisantes. Les points les plus controversés restent ceux que nous avions identifiés à Cuba avant notre venue. Il y a, d'une part, le thème du financement. Il y a quasiment une absence absolue d'engagements financiers dans les dimensions nécessaires pour satisfaire les besoins de mitigation et surtout, d'adaptation des pays en voie de développement aux changements climatiques.
L'adaptation est complexe, couteuse et beaucoup de pays ne peuvent pas, à eux seuls, relever ces défis sans cet appui financier. Cependant, il n'y a pas à la table de négociations, des engagements concrets et l'un des éléments clés pour l'Accord de Paris est un accord sur le financement, un chapitre sur les finances dont on ne sait pas encore comment il resterait noir sur blanc. Il y a un manque de consensus sur la rédaction de ces engagements ».
Un des orateurs des débats de la veille, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-Moon, a réaffirmé qu'il est urgent de surmonter les obstacles en vue de l'adoption d'un accord ambitieux et universel permettant de lutter contre les effets du changement climatique et il a lancé une mise en garde contre les vulnérabilités de l'Afrique face à cette crise.
Par ailleurs, le premier ministre du Mozambique, Carlos Agostiño do Rosario, s'est référé en particulier à la situation de son pays où plus de 170 000 citoyens souffrent des effets de la sécheresse. Il a signalé que, compte tenu de l'aggravation des effets des changements climatiques, la conférence constitue une opportunité historique pour prendre des décisions sensées et opportunes.