La Havane, 16 décembre (RHC).- Le président de Cuba, Raúl Castro, a reçu à La Havane son homologue du Costa Rica , Luis Guillermo Solís qui effectue une visite officielle dans notre pays.
Les deux chefs d'État ont échangé des vues sur le bon état des liens bilatéraux et ils ont exprimé leur volonté de les renforcer. Ils ont également abordé diverses questions de l'agenda international.
Au cours de l'entretien, ils ont analysé le thème de la présence de migrants cubains en territoire costaricien. Raúl Castro a réaffirmé à ce propos que la politique étasunienne des Pieds Secs-Pieds Mouillés, le programme qui encourage les personnels médicaux cubains travaillant dans des pays tiers, à déserter et à partir pour les États-Unis, encouragent l'émigration illégale et mettent en danger la vie de ces personnes.
Ils sont tombés d'accord aussi sur la nécessité de trouver le plus vite possible une solution adéquate en faveur du bien-être de ces citoyens cubains et de garantir une migration légale, sûre et ordonnée.
Dans des déclarations à la presse le président costaricien a relevé :
« Notre attente a été confirmée, à savoir que cette visite contribuerait à ouvrir des portes, pour créer des conditions pour quelque chose dont nous étions sûrs : pour avoir désormais des relations plus intenses que celles qui avaient existé entre nos deux peuples ».
Au sujet de la présence au Costa Rica d'un nombre croissant de migrants cubains provenant de plusieurs pays latino-américains qui ont l'intention de se rendre aux États-Unis, le président costaricien a relevé:
« Le gouvernement du Costa Rica a continué à travailler intensément sur le plan diplomatique afin de parvenir à des accords permettant la sortie de ces migrants du territoire costaricien. Ils sont maintenant au nombre de près de 4000 se trouvant dans 29 centres d'accueil, dans 8 circonscriptions territoriales depuis la frontière avec le Panama et avec le Nicaragua.
Nous espérons que nos démarches seront couronnées de succès. Nous pensons que d'ici deux jours, à la veille de la réunion de présidents, à San Salvador, au cours de laquelle aura lieu la transition de la présidence pro-tempore su SICA, le Système d'Intégration Centraméricaine, l'on pourra donner des nouvelles positives sur ces démarches. Bien qu'elles soient intenses nous ne pouvons pas attendre des annonces spectaculaires concernant la volonté des pays de la région qui n'ont pas autorisé le passage des Cubains par leur territoire. C'est le cas du Nicaragua, du Guatemala et du Bélize. Nous avons toujours l'espoir que l'on reconnaisse le droit de transit d'émigrants qui sont sortis de leurs pays de façon légale. Les immigrants cubains dont la plupart proviennent de Équateur y sont entrés en suivant les procédures légales de ce pays et aussi dans le contexte d'une entente régionale car je voudrais insister , une fois de plus sur le fait que ce n'est pas un problème bilatéral du Costa Rica avec un quelconque pays. Il doit être vu avec une perspective multinationale ».
Au sujet du rapprochement entre des chefs d'entreprise costariciens et cubains Luis Guillermo Solís a signalé :
« En ce moment ont lieu plus d'une centaine d'entretiens d'affaires entre la délégation costaricienne et ses homologues de Cuba. C'est une excellente nouvelle. Des accords ont également été signés entre les représentants de nos deux gouvernements, ainsi qu'entre les recteurs qui font partie de notre délégation .
En ce qui concerne cette visite, j'espère que ma présence à Cuba permettra de déblayer le chemin pour les relations futures de tous les secteurs qui forment nos sociétés. Je suis sûr que la présence de représentants non seulement du gouvernement du Costa Rica mais aussi des secteurs privés, de la société civile dans notre délégation leur servira désormais d'encouragement. Je crois que Cuba en est à un moment extraordinaire de son processus de modernisation et d'actualisation. C'est l'aboutissement des efforts de la société cubaine, de son gouvernement, de la vision claire qu'ont le président Raúl Castro et son équipe. J'augure de bonnes choses pour l'avenir de nos relations bilatérales.