La Havane, 22 février, (Granma).- Arturo Lopez-Levy, chercheur à l'université du Texas, expert en politique latino-américaine et étasunienne, souligne que la prochaine visite du président Barack Obama à La Havane est une reconnaissance de la résistance nationaliste cubaine à la politique du blocus.
Dans un texte publié sur la page web de la chaîne CNN en espagnol, Arturo Lopez-Levy signale que le geste du président Obama peut accélérer le démontage des sanctions financières décrétées à l'égard de Cuba dans le cadre de la politique du blocus.
«Le Département du Trésor a beaucoup à changer encore dans le domaine de l'application d'amendes contre des banques étrangères. La Maison Blanche est à même de créer une licence générale autorisant l'utilisation du dollar dans les transactions avec Cuba pour toutes les institutions financières des États-Unis», souligne l'article.
«Face à la paralysie du Congrès, une visite d'Obama confirmerait le nouveau cours de l'Exécutif à l'égard de Cuba: plus de coopération dans beaucoup plus de domaines, aussi fréquemment que le permettront les lois» signale l'expert dans son article.
De son côté, Eric Langer, directeur du Centre d'Études Latino-américaines de l'université de Georgetown assurait cette fin de semaine que cette décision suppose un premier grand pas dans la nouvelle relation des États-Unis avec Cuba en particulier, mais aussi avec les pays de l'Amérique Latine.
Barack Obama a lui-même assuré ce samedi dans son discours hebdomadaire que son séjour à La Havane fournira l'occasion d'aller de l'avant sur la voie de la normalisation des liens entre les deux pays.
«Je me réunirai avec le Président Raul Castro pour discuter comment continuer à normaliser les relations, y compris rendre plus facile le commerce, l'accès des Cubains sur Internet et l'ouverture de petites entreprises privées» soulignait Barack Obama dans le discours diffusé samedi par la Maison Blanche.