La Havane, 3 mars, (RHC).- Cuba a répondu à Genève aux réflexions offensives auxquelles s'est livré le représentant des États-Unis devant le Conseil des Droits de l'Homme, Antony Blinken, sous-secrétaire d'État.
Il a signalé que le président Obama mettra l'accent, durant sa visite à Cuba, sur l'importance du fait que le peuple cubain puisse élire librement ses dirigeants, exprimer ses idées et que la société civile puisse «fleurir»
Dans son intervention, il a fait une apologie d'Israël, responsable de graves crimes contre le peuple palestinien et il a passé sous silence les violations des droits humains aux États-Unis et dans d'autres pays où la situation des migrants et des réfugiés est dramatique.
Répondant au discours du représentant étasunien, la délégation cubaine, présidée par Pedro Nuñez Mosquera, directeur général des questions multilatérales et du droit international au ministère cubain des Affaires étrangères, a critiqué avec véhémence la discrimination raciale, la violence policière, les mauvais traitements dont font l'objet les migrants et les tortures infligées aux détenus dans la prison étasunienne de la base navale de Guantanamo, installée d'ailleurs illégalement sur une portion du territoire cubain.
Pedro Nuñez Mosquera a sommé les États-Unis de lever dans les plus brefs délais, le blocus économique, commercial et financier dont Cuba est victime depuis plus de 50 ans déjà. Il a qualifié le blocus de la principale violation des droits humains de tout un peuple.
Il a dénoncé les amendes dont Washington a frappé ces derniers mois des entités bancaires et financières ainsi que des entreprises de pays tiers dans le but de les intimider et d'entraver les transactions économiques et financières de Cuba.
«Le Conseil des Droits de l'Homme qui arrive maintenant à ses 10 ans, doit viser, en vertu des principes établis dans la Charte des Nations Unies, à promouvoir la coopération entre les pays pour la protection de ces droits, y compris le droit au développement, à l'alimentation, à la santé et à la culture et il ne doit pas être utilisé de manière sélective, politisée et discriminatoire contre des pays qui ne répondent pas aux intérêts du gouvernement des États-Unis.» a signalé Pedro Nuñez Mosquera.