Santiago de Cuba, 13 avril (RHC) La XXIe Conférence internationale sur la culture africaine et afro-américaine s'est ouverte au Centre Fernando Ortiz de Santiago de Cuba avec pour prémisse la défense de la présence du substrat africain dans la musique, la danse et les arts plastiques.
Zoe Cremé, directrice de l'institution, a expliqué aux personnes présentes les liens historiques avec ce que l'on appelle le continent noir, depuis le nombre incalculable d'Africains amenés sur le territoire national en tant qu'esclaves, et comment, pendant quatre siècles, ils ont constitué le principal investissement de subsistance et de consolidation de l'économie, d'où leur empreinte dans toutes les sphères de la structure coloniale.
Elle a insisté pour que cette édition de l'événement consolide des aspects importants pour comprendre l'héritage de leur culture en Amérique, créé par plusieurs générations de leurs meilleurs fils et dont tous les Américains devraient être fiers.
Elle a souligné la nécessité d’abattre les barrières pour que l'Amérique et les Caraïbes cessent de regarder l'Afrique avec une mentalité ancrée aux XVIe-XIXe siècles, et a estimé qu'il faut reconnaître son riche héritage pour que les jeunes puissent s'identifier à leurs racines et les assumer, malgré les changements dans la dynamique du développement actuel.
Ana Vilorio, participante au colloque, a déclaré à l'Agence de presse cubaine que la plupart des peuples des Caraïbes, à l'instar des Africains, devraient être considérés non seulement comme un concept géographique, mais aussi comme un concept culturel, en tant que berceau de civilisations.
Jusqu'au 16 avril, la 21e Conférence organisera des journées d'exposition de travaux de recherche répartis en cinq commissions, consacrées aux études sur le genre, la race et l'identité, l'histoire et l'ethnologie africaines, la littérature, la linguistique, la religion et la médecine, avec la participation de 250 personnes.
Des diplomates de plusieurs pays africains donneront des conférences sur la tradition et la modernité de la région et la culture nigériane, au Salon de los Vitraux de la Place de la Révolution Antonio Maceo, à Santiago de Cuba.
Dans le cadre du programme, des livres seront présentés et des expositions d'arts plastiques et cinématographiques seront organisées, ainsi que des ateliers sur diverses manifestations. (Source ACN)
