Le ministre de l'Intérieur du Chili présente sa démission

Editado por Francisco Rodríguez Aranega
2020-11-04 09:40:22

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Victor Pérez est accusé de responsabilité de la violente répression des manifestations au Chili. Photo: Prensa Latina

Santiago du Chili, 4 nov. (RHC) Le ministre de l'Intérieur du Chili, Victor Perez, a présenté ce mardi sa démission.

Quelques minutes avant, la Chambre des députés avait adopté une accusation constitutionnelle contre lui.

Victor Perez, au poste depuis environ trois mois, est pointé du doigt par l'opposition pour sa responsabilité politique dans les violences policières contre les manifestations de ces derniers mois.

Les critiques contre lui se sont multipliées après qu'un jeune homme ait été gravement blessé lorsqu'il a été poussé d'un pont sur le Mapocho par un policier.

On lui reproche également sa passivité dans le contrôle de l'ordre public lors d'une grève nationale des camionneurs au mois août et aussi sa mollesse face aux groupes criminels responsables de violences dans la région d'Araucanía.

Victor Perez a affirmé qu’il démissionnait parce qu'il ne voulait pas être utilisé par l'opposition pour entraver les efforts du gouvernement.

A tout moment, le gouvernement et les partis de droite ont rejeté les accusations portées contre le ministre de l’Intérieur, qu'ils considéraient sans fondement juridique et comme une vendetta politique.

A la fin de la session, la députée Maria José Hoffman, a même accusé les communistes du résultat, alors que c'est la Démocratie Chrétienne qui a promu l'accusation.

Tomas Hirsh, du Parti Humaniste, a considéré ce vote comme une étape très importante pour le gouvernement afin de mettre fin aux violations des droits de l'homme et à l'impunité.

Pour sa part, le président du Parti Communiste, Guillermo Teillier, a vu dans le résultat du vote, 80 voix pour 74 contre, «un signe clair que le pays ne veut pas plus de répression ou de violations des droits humains. Le Chili se dirige vers une nouvelle Constitution et plus de démocratie».

Du côté des chrétiens-démocrates, le député Iván Flores a considéré la démission du ministre comme un acte de réalisme politique, puisque le gouvernement aurait dû le démettre de ses fonctions plus tôt.

Source: Prensa Latina



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