Nations Unies, 27 janvier (RHC) Le secrétaire général de l’ONU António Guterres, lors de son intervention à la 51e édition du Forum économique de Davos, a mis en garde contre la fragilité que vit le monde aujourd’hui.

"Nous observons l’impact de l’urgence covid-19. Plus de deux millions de personnes sont mortes et nous sommes dans la pire crise économique depuis presque un siècle, [...] s’il y a un mot qui caractérise le monde d’aujourd’hui, c’est la fragilité", a déclaré Guterres.

La crise a mis au grand jour les inégalités entre les individus et les pays. En même temps, la situation écologique s’est détériorée, car le monde "mène une guerre contre la nature, détruisant notre système de survie, tandis que la nature contre-attaque".

Il y a aussi la fragilité du cyberespace, "en l’absence de consensus sur la manière de mieux profiter du monde numérique dont nous dépendons tous de plus en plus", a-t-il déclaré. En outre, le haut responsable a souligné que "la fragilité du régime de désarmement et les risques croissants de prolifération des armes nucléaires et chimiques sont palpables".

Il a souligné que les divisions géopolitiques pourraient conduire à une "grande fracture" et à l’apparition de deux blocs rivaux avec leurs propres économies, systèmes financiers, règles commerciales, Internet et leur "géopolitique à somme nulle". De son point de vue, il faut tout faire pour éviter une telle division. Guterres estime qu’il faut aujourd’hui "une économie mondiale respectueuse du droit international, un monde multipolaire doté d’institutions multilatérales fortes".

Selon le secrétaire général de l’ONU, toutes ces menaces et ces obstacles au progrès exigent dialogue et collaboration. " Nous arrivons au moment de la vérité, [...] il est temps de changer de cap et de prendre le chemin durable. Et cette année, nous avons une occasion unique de le faire. Nous pouvons utiliser notre rétablissement de la pandémie de covid-19 pour passer de la fragilité à la résilience".

Source : Russia Today