Encore des familles déplacées par la violence en Colombie

Editado por Reynaldo Henquen
2021-02-12 09:22:52

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Bogota, 12 février (RHC) Plus de 240 personnes ont quitté leurs foyers ces derniers jours dans la municipalité de Buenaventura, département colombien de Valle del Cauca, contraintes par la violence qui régnait, a confirmé aujourd’hui une source officielle.

Certaines des familles ont dormi dans la rue, tandis que les autorités organisent des actions pour pouvoir les réinstaller car il y a des mineurs, a déclaré Harold Cortés, représentant au ministère public de Cali, ville vers laquelle elles se sont déplacées.

Elles sont arrivées dans différentes zones, dans de nombreux cas différentes types d’aide sont activées, surtout d’ordre social, mais il y a ceux qui continuent à ne pas se déclarer comme victimes, a ajouté le fonctionnaire à travers la chaîne RCN Radio.

Le processus est difficile en raison du contexte de Covid-19 aggravé à Cali, c’est pourquoi il a demandé l’accompagnement de l’administration nationale dirigée par le président, Ivan Duque.

Le président lui-même a admis mardi dernier les dettes historiques du pays envers cette région portuaire du Pacifique colombien, où la crise de sécurité met en danger 170 000 habitants.

Cependant, des analystes locaux ont attiré l’attention sur le manque de volonté politique pour parvenir réellement à une solution du phénomène, considérant que six grands groupes criminels se disputent le contrôle territorial du trafic de stupéfiants et de la contrebande d’armes.

Comme symbole de résistance et de rejet des faits enregistrés, des milliers de Bonavériens sont sortis la veille sur l’avenue principale, pour rejoindre une chaîne humaine afin d’exiger la paix pour le territoire.

Les homicides ciblés, les disparitions forcées, le recrutement de mineurs et les affrontements internes plongent les communautés dans la peur.

Un bilan présenté par l’Institut d’études pour le développement et la paix (Indepaz) au sujet des événements récents souligne les conséquences de la présence et de l’action de ces groupes, ainsi que l’abandon de l’État et la corruption.

Le conflit interne à Buenaventura a fait 22 morts en janvier de cette année, contre 7 l’année dernière, 38 affrontements en 38 jours et 12 disparitions en 2021.

 

Source Prensa Latina



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