o

Lima, 1er mars (RHC) Deux candidats présidentiels du spectre politique de gauche au Pérou occupent les premières places dans un nouveau sondage et relégué à la troisième place  un candidat néolibéral qui pendant des mois a été en tête des sondages.

Cependant, aucun candidat ne satisfait près d’un tiers de l’électorat qui reste fragmenté, et avec peu de différences dans le groupe de ceux qui ont le plus de soutien, dans la consultation de l’Institut non gouvernemental d’études péruviennes (IEP).

À six semaines des élections générales du 11 avril, le populiste Yonhy Lescano, que la presse considère de centre-gauche, a poursuivi son ascension pour atteindre la pointe avec 11,3%, soit presque quatre points de plus qu’en janvier.

Verónika Mendoza, du bloc de gauche Ensemble pour le Pérou (JP), escorte Lescano avec 8,9% de préférences, 0,7% de plus que dans le sondage du mois précédent de l’IEP.

L’ancien footballeur néolibéral George Forsyth, qui était jusqu’à récemment à la tête des préférences citoyennes, a été relégué à la troisième place et a confirmé la tradition péruvienne selon laquelle les premiers favoris ne gagnent presque jamais, passant de 13,3 à 8,1 points de pourcentage.

Derrière, avec une augmentation de 6,7 à 8,1, se trouve la candidate néolibérale Keiko Fujimori, suivie de près par le conservateur Rafael López Aliaga, qui enregistre une hausse de 2,4 à 7,6%.

Plus en arrière apparaissent déclinants le populiste de droite Daniel Urresti (4,8) et le néolibéral Hernando de Soto (4,2), suivis de l’entrepreneur conservateur César Acuña (3,8) et du centre-droit Julio Guzmán (3,1).

Figurent également l’ancien président nationaliste Ollanta Humala et le gauchiste Pedro Castillo, à égalité de 2,4 %; et le néolibéral Daniel Salaverry (2,2), tandis que les autres candidats totalisent ensemble 2,4 points dans les intentions de vote.

Bien qu’en raison du nombre d’indécis et de mécontents à l’égard des candidats, il soit difficile de prédire quelles seront les deux candidats qui s’affronteront au second tour, l’analyste de l’IEP Patricia Zárate a évoqué la possibilité qu’il s’agisse de Yonhy Lescano et de Verónika Mendoza.

'En raison de la tendance et du fait que Lescano et Mendoza ont l’intention de voter dans une zone plus politisée comme le sud et que la plupart de leurs électeurs sont intéressés par la politique, on peut penser qu’ils se maintiendront.

L’analyste considère comme une surprise l’ascension de López Aliaga, un riche homme d’affaires que l’on compare, en raison de ses déclarations stridentes au président brésilien Jair Bolsonaro, et il dispute l’électorat à Keiko Fujimori.