Brasilia, 2 mars (RHC) Le ministère public fédéral (MPF) du Brésil enquête sur Renan Bolsonaro, fils cadet du président Jair Bolsonaro, pour des affaires privées douteuses et d’éventuels contrats illégaux avec le gouvernement fédéral.
Selon la revue Veja, le fils du président d’extrême droite aurait agi comme lobbyiste auprès du Palais de Planalto (siège du pouvoir exécutif) pour des entreprises qui investissent dans leurs activités commerciales.
La publication attire l’attention sur le fait que le fils du second mariage du chef d’état avec Ana Cristina Siqueira Valle est devenu un investisseur immobilier prospère après que sa mère a épousé le député fédéral de l’époque.
Veja précise que l’enquête préliminaire a été ouverte après que Renan, comme on l’appelle, eut ouvert un bureau dans cette capitale en 2004 et commencé à servir de médiateur lors de réunions entre des hommes d’affaires et de hauts fonctionnaires.
Le jeune homme d’affaires, âgé de 22 ans, a pris contact avec le président, par exemple, pour organiser une réunion de l’un de ses parrains avec des représentants du Ministère du développement régional.
À la suite de cette affaire, le MPF a reçu des plaintes de parlementaires de l’opposition et déposé une plainte.
Les procureurs du District fédéral (DF) ont déjà demandé la collecte de données sur le fils du président, la société Bolsonaro Fils Evénements et Media, et ses partenaires commerciaux.
Une des sociétés négocie un accord avec le ministère du Développement pour construire des logements abordables.
L’autre, selon le quotidien Folha de Sao Paulo, a fourni des services de production vidéo aux ministères de la santé, de l’éducation et du tourisme.
Avant que son père n’arrive à la présidence, Renan était au chômage. Plus tard, il a fondé une société avec un capital social de 105 mille Reals (environ 19 mille dollars).
En décembre dernier, le député Iván Valente, du Parti Socialisme et Liberté, a demandé au Procureur général d’ouvrir une enquête sur les affaires de Renán avec des entreprises du gouvernement.
Nous avons frappé à la porte du Procureur Général de Justice du District Fédéral, a répété le parlementaire, 'pour connaître l’évident trafic d’influence dans le cas de la productrice, engagée par Planalto qui travaillait gratuitement pour le fils cadet de Bolsonaro, Renan. Le Brésil ne peut être l’otage de cette immoralité autoritaire, a-t-il souligné.
Transformer l’influence en affaires, en plus de l’immoralité, est un délit expressément prévu dans la législation, a souligné le député dans le document adressé au Bureau du Procureur.
Source Prensa Latina
