Bogota, 4 mai (RHC) La grève nationale convoquée en Colombie par des organisations d’étudiants, syndicales et sociales continue pour la sixième journée consécutive, avec le rejet de la répression gouvernementale et l’appel à maintenir les manifestations indéfiniment.

Au début, les protestations ont été organisées pour exiger le retrait de la proposition de réforme fiscale du gouvernement d’Iván Duque, qui envisageait l’augmentation ou l’imposition de la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) aux produits et aux services et l’élargissement de la base des impôts sur les salaires.

La mesure, considérée comme nuisible à la classe moyenne et à ceux disposant d’un pouvoir d’achat réduit, a été retirée dimanche dernier par le président, qui a demandé au Congrès de la République de faire des démarches urgentes afin de présenter une nouvelle proposition consensuelle avec le reste des partis politiques et des secteurs de la société.

Cependant, les manifestations persistent toujours dans les villes principales du pays pour attirer l’attention sur d’autres problèmes, notamment ce qu’ils considèrent comme le « paquet néolibéral » de Duque et la répression des forces de sécurité contre les manifestants.

L’administration promeut également d’autres mesures polémiques, en particulier les réformes de la Santé et du Travail.

Quant à la répression, l’organisation non gouvernementale Temblements a rapporté 21 morts, 92 blessés et 940 cas d’abus de la police lors des premiers jours des manifestations, tandis que d’autres organisations sociales citées par l’émission W de Radio dénombrent 301 détentions arbitraires présumées et 110 manifestants blessés, dont 9 avec des lésions aux yeux.

Par ailleurs, les dénonciations contre la militarisation des rues continuent, non seulement avec des soldats mais aussi avec des véhicules blindés tel que l’a rapporté le journal El Tiempo.

Sur les réseaux sociaux on diffuse des mobilisations d’étudiants, des syndicats de transport et d’autres organisations syndicales et sociales, qui lancent des appels à la fermeture d’importantes artères des villes principales et confirment que la grève générale aura lieu indéfiniment.

Nous n’aurons pas gagné la bataille, que lorsque le Paquet Néolibéral de Duque qui inclut la Réforme du Travail, celle de la Santé et la Réforme des Pensions ne soit pas retiré, et jusqu’à ce que justice soit faite concernant les personnes assassinées, blessées et détenues lors de ce travail de mobilisation assez difficile et jusqu’à ce que les villes ne soient pas démilitarisées et notamment jusqu’à la démission de Duque, ont souligné les organisateurs de la grève.

Source Prensa Latina