Bogota, 26 juillet (RHC) Iván Cepeda,  sénateur du Pôle Démocratique Alternatif, parti d’opposition,  a affirmé aujourd’hui que le gouvernement actuel de la Colombie a porté un autre rude coup à l’Accord de Paix, en éliminant la possibilité de créer la Juridiction Agraire.

Dans ce sens, Cepeda a fait référence à un article du quotidien El Espectador, écrit par Bryan Triana Ancinez et Milton Alberto valencia, des chercheurs de l’Observatoire de Restitution et de Régulation des Droits de la Propriété Agraire, où ils expliquent le non-respect de cet engagement pris dans l’Accord de Paix.

Les analystes signalent que la Juridiction agraire est une spécialité à l’intérieur de l’administration de justice qui aborde des thèmes liés à la propriété foncière, la solution des conflits vis-à-vis de son usage et la propriété de la régularisation des droits de propriété.

En revanche, la justice ordinaire civile, imprégnée par le ritualisme aux formes, demande le contrat d’un avocat, le paiement d’experts (topographes, des ingénieurs agricoles, entre autres) pour réunir des preuves et des démarches dans des entités administratives, explique le texte.

Toutes ces démarches demandent des ressources économiques, des contacts en différentes entités pour dynamiser les processus et une connaissance essentielle des normes qui régulent les droits de propriété, trois éléments que beaucoup de paysans n’ont pas.

Sur cette base, ils assurent que la dépossession des terres est une pratique en Colombie qui combine l’utilisation de la violence avec des mécanismes légaux, qui parfois, comptent sur la participation active de fonctionnaires publics.

Ils mettent en évidence que la juridiction civile ordinaire n’a pas été en mesure de lutter contre ce phénomène et les solutions contenues dans le Code Civil deviennent des promesses irréalisables pour beaucoup de Colombiens.

Source Prensa Latina