La pandémie de Covid-19 éloigne l’ONU de son objectif de mettre fin au SIDA d’ici 2030

Editado por Reynaldo Henquen
2021-12-01 13:25:15

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New York, 1 décembre (RHC) À l’occasion de la Journée mondiale de la lutte contre le sida, les experts avertissent que mettre fin à la maladie d’ici 2030 est l’un des objectifs de développement durable de l’ONU, mais une autre pandémie, celle du COVID19, menace cet objectif en perturbant les efforts de prévention, de prise de conscience et de traitement de cette souffrance.

En 2021, cela fait 40 ans que les premiers cas connus de cette maladie ont été signalés aux États-Unis et bien que le Programme commun des Nations unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) s’efforce de faire en sorte qu’il n’atteigne pas le demi-siècle, ce but semble s’éloigner alors que le monde se concentre sur la lutte contre le coronavirus.

Au cours de la première année de la pandémie, 40 pays ont signalé une baisse des tests de dépistage du VIH, essentiels pour prévenir la propagation du virus.

La réduction des programmes de prévention dans la crise sanitaire actuelle et la fermeture des écoles, où de nombreux programmes de prévention sont mis en œuvre, ont porté un coup dur à l’ONUSIDA, qui prévient que 7 millions de personnes personnes atteintes de SIDA pourraient encore mourir au cours de cette décennie, si les mesures de lutte ne sont pas reprises ou même accélérées.

"Il ne s’agit pas de choisir entre mettre fin à la pandémie du sida ou se préparer à d’autres : il faut réussir les deux, c’est la seule recette pour réussir, mais nous ne sommes pas près d’y arriver", a regretté la Directrice exécutive de l’ONUSIDA, Winnie Byanyima.

"Il est encore possible de mettre fin à cette épidémie d’ici 2030, mais cela nécessitera un renforcement des actions et de la solidarité", a ajouté dans son message pour la célébration de cette journée internationale le secrétaire général de l’ONU, António Guterres.

Depuis 1981, cette maladie a causé près de 35 millions de décès (soit sept fois plus que ceux causés jusqu’à présent par le COVID-19), bien que la mortalité ait baissé depuis une vingtaine d’années pour atteindre des sommets annuels en matière de contagion et de décès.

Depuis 1998, année au cours de laquelle il y a eu le plus d’infections par le VIH (2,8 millions), celles-ci ont diminué de près de moitié (1,5 million en 2020) et les décès, après leur pic en 2004 (1,8 million), sont tombés à un tiers de ce qu’ils étaient (680 000 l’année dernière).

Il est vital que le nombre de personnes ayant accès aux antirétroviraux soit passé de 560 000 seulement au début de ce siècle (un sur 40) à plus de 28 millions aujourd’hui.

L’Afrique continue de concentrer une grande partie des personnes séropositives (25,3 millions) et des décès liés au sida (460000), suivie par l’Asie (5,7 millions de porteurs du VIH et 140000 décès), selon les chiffres de 2019.

(Source/Prensa Latina)



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