Moscou, 21 décembre (RHC) Le directeur du groupe médiatique russe Rossiya Segodnya, société mère de Spoutnik, Dmitri Kiseliov, prévient que la crise des missiles de Cuba pourrait se reproduire en Ukraine.
Lors d’un entretien avec la chaîne britannique BBC, Kiseliov a clairement indiqué que si la Russie ne reçoit pas les garanties de sécurité qu’elle exige, elle déploiera des missiles, voire utilisera la force pour défendre ses "lignes rouges", car "pour la Russie, c’est une question de vie ou de mort", a souligné le journaliste
"S’il s’agit de l’adhésion de l’Ukraine à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) ou du développement militaire de l’Ukraine, nous mettrons le canon de notre pistolet dans la tempe des Etats-Unis. Nous avons une capacité technico-militaire. La Russie a les meilleures armes du monde, des armes hypersoniques... avec le même temps de vol que les armes américaines ou britanniques d’Ukraine à Moscou. Ce serait une situation comme la crise des Caraïbes", a déclaré Kiseliov.
Selon ce journaliste, la Russie ne cherche pas une guerre à grande échelle avec l’Ukraine ou une confrontation militaire avec l’Occident, elle a donc exhorté les pays occidentaux à ne pas créer de menace pour la Russie, sinon ils deviendront des cendres radioactives.
Dans le même esprit, le vice-ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Riabkov, a averti le 10 décembre que le déclenchement d’une nouvelle crise des missiles en Europe et a appelé les pays membres de l’OTAN, dirigée par les États-Unis, à ne pas jeter de l’huile sur le feu du conflit en Ukraine, en plaçant des armes modernes dans ce pays.
Au cours des derniers mois, le bloc militaire occidental a transféré des milliers de ses troupes dans les pays baltes et la région de la mer Noire, des zones trop proches des frontières russes, ce que Moscou considère comme une menace directe à sa sécurité.
Ces derniers temps, les autorités russes ont mis en garde contre les mesures provocatrices prises par l’Alliance atlantique à proximité de ses frontières. En fait, le Kremlin a dénoncé les mesures déstabilisatrices de l’OTAN en Europe.
Moscou a mis en garde à plusieurs reprises contre les "actes de provocation" des pays membres de l’OTAN à proximité de ses frontières et a clairement indiqué qu’elle prendrait les mesures appropriées face à toute action de l’Occident qui mettrait en danger son intégrité territoriale.
Le 14 octobre 1962, un avion espion américain a découvert que l’ex-Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) avait secrètement installé des missiles balistiques de moyenne portée P-12 sur l’île. Moscou, en fait, a essayé de rétablir l’équilibre nucléaire dans le monde, après que Washington a installé en 1961 ses missiles balistiques en Turquie.
Le conflit entre les deux superpuissances, connu sous le nom de crise des missiles en octobre 1962, a duré 13 jours et a mis le monde au bord de la Troisième Guerre mondiale avec des armes nucléaires.
Cependant, les autorités russes, américaines et cubaines sont parvenues à un accord pour mettre fin à la crise.
Source Russia Today
