Selon les données des autorités mexicaines, plus de 500 000 armes feraient l'objet d'un trafic illégal depuis les États-Unis chaque année.

Washington, 8 février (RHC) La disponibilité aveugle d’armes aux États-Unis nuit au Mexique, a déclaré aujourd’hui Alejandro Celorio, conseiller juridique du Ministère des Affaires étrangères de ce pays, dans une interview avec The Hill.

Celorio a la lourde tâche de convaincre un juge fédéral du Massachusetts du fait que les distributeurs et fabricants d’armes américains mettent en danger les Mexicains, a noté le journal numérique

En août, a-t-il déclaré, la nation du Sud a porté plainte contre les fabricants d’armes américains et un distributeur devant un tribunal fédéral du Massachusetts, en demandant des dommages-intérêts et en faisant valoir que les accusés commercialisent et distribuent sciemment leurs produits à des cartels de drogue.

Au cours des deux dernières décennies, le Mexique et les États-Unis ont tenté à plusieurs reprises de mener des actions bilatérales pour lutter contre la criminalité, mais dans la plupart des cas, la question des armes à feu était hors de la table.

Cependant, environ un demi-million d’armes américaines entrent illégalement au Mexique chaque année, et environ 70 pour cent de tous les crimes avec des armes y sont commis avec des armes d’origine américaine, a souligné The Hill.

Selon Celorio, lorsque nous structurons l’argument selon lequel les pratiques commerciales négligentes et illégales de ces entreprises nous portent préjudice, il s’agit d’un préjudice transfrontalier. Nous aurions un procès et, pour cela, nous le prenons maintenant, a-t-il dit.

La plupart des armes utilisées par les organisations criminelles mexicaines, a-t-il déclaré, sont achetées par le biais d’achats aux États-Unis, où des tiers les obtiennent légalement et les transfèrent ensuite illégalement à leurs utilisateurs finaux au Mexique.

La plainte a également recueilli un soutien sans précédent et bien que la société citée ait demandé au juge de rejeter l’affaire, 13 États et le District de Columbia se sont joints à l’action en tant qu’amis du tribunal, ainsi que des groupes de défense du contrôle des armes basés aux États-Unis, pour donner plus de connotation à l’affaire.

Il n’y a pas de négociations en dehors de la salle d’audience entre les parties, mais Celorio a déclaré que la mesure finale du succès ne serait pas une décision judiciaire, mais un changement substantiel dans la façon dont les armes à feu sont distribuées.

«Maintenant, le meilleur scénario, le meilleur scénario c’est que peu importe quand nous obtiendrons un procès une décision du juge, les entreprises changent leur façon de faire des affaires», a souligné le haut fonctionnaire.

Source Prensa Latina