La Havane, 5 juin (RHC) La situation défavorable sur le marché mondial d’aliments n’a pas commencé hier et non plus à partir du moment où la Russie a lancé son opération militaire spéciale dans la région du Donbass, en Ukraine » a-t-il souligné.

De l’avis de Poutine, les difficultés ont commencé à prendre forme depuis février 2020, lors du processus de gestion de la pandémie de Covid-19, qui a durement touché l’économie mondiale.

Il a rappelé que les autorités financières et économiques de plusieurs pays, y compris les États-Unis avaient pris la décision d’injecter de grandes sommes d’argent visant à soutenir la population, les entreprises individuelles et les secteurs de l’économie. 

Selon le chef d’État, Moscou a fait « plus ou moins la même chose, mais je peux vous assurer que nous l’avons fait prudemment, et le résultat est évident : nous l’avons fait d’une manière plus prudente, nous l’avons fait ponctuellement, nous avons atteint les résultats escomptés sans affecter les indicateurs macro-économiques, y compris la hausse exorbitante de l’inflation ». 

Il a expliqué qu’au milieu de cette situation, Washington a mis en circulation une grande quantité de dollars. « C’était un travail sans précédents de la presse à imprimer. La masse monétaire totale a augmenté de 38,6% », a-t-il déclaré.

Le chef d’État a déclaré que les autorités financières des États-Unis sont parties du fait que le dollar est la monnaie mondiale et ils ont pensé que, comme autrefois, elle se dissiperait dans toute l’économie et ne toucherait pas le pays. Mais cette fois-ci, ce n’est pas le cas », a-t-il précisé.

À cet égard,Poutine a attiré l’attention sur les déclarations du secrétaire auTrésor des États-Unis, qui a récemment reconnu cette erreur. « il s’agit donc d’une erreur des autorités financières et économiques des États-Unis, et cela n’a absolument rien à voir avec les actions de la Russie en Ukraine », a-t-il souligné.

De l’avis du président russe, cela a contribué au développement d’une situation défavorable sur le marché alimentaire, parce que tout d’abord, les prix des denrées alimentaires ont augmenté.

Il a jouté que la deuxième raison des problèmes actuels est la politique aveugle des pays européens, et surtout de la Commission européenne dans le secteur énergétique, ce qui a également provoqué une augmentation de leurs prix, ce dont la Russie n’a rien à voir non plus.

Il a fait remarquer que dès que le prix du gaz a augmenté, celui des engrais a suivi , car certains d’entre eux se produisent, entre autres, au détriment de leur utilisation comme carburant. 

Le chef d’État a rappelé que tout est interconnecté et que les effets d’une telle situation ont provoqué la non-rentabilité et la fermeture de beaucoup d’entreprises du secteur, y compris celles des pays européens, raison pour laquelle le volume d’engrais sur le marché a chuté dramatiquement et les prix ont monté en flèche. 

Il a fait remarquer que cette situation dans le secteur s’est aggravé lorsque la Russie a entamé l’opération en Ukraine et aussi lorsque les États-Unis et l’Union européenne ont mis en œuvre leur politique de sanctions contre la Russie, qui couvre 25% du marché mondial d’engrais et, avec le Bélarus, 45 % du volume d‘engrais potasiques.

“Et le rendement dépend de la quantité d’engrais investie dans le sol. Dès qu’il a été évident qu’il n’y aurait pas nos engrais sur le marché mondial, leurs prix, comme ceux des denrées alimentaires ont augmenté sur le champ, car s’il n’y a pas d’engrais, il n’y a pas le volume nécessaire de production agricole » a-t-il déclaré.

Mais nous avons mis en garde contre cela et cela n’a absolument rien à voir avec l’opération militaire russe dans la région du Donbass » a-t-il précisé. Poutine a réitéré que Moscou n’a rien à voir avec cette affaire. « Nos propres partenaires ont commis de nombreuses erreurs et à présent ils cherchent un coupable, et bien sûr, dans ce sens,  la Russie s’avère le candidat le plus convenable » a-t-il souligné.