L’Argentine a dénoncé les agressions des États-Unis contre Cuba, le Venezuela et le Nicaragua

Editado por Reynaldo Henquen
2022-06-10 17:38:55

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Los Angeles, EEUU, 10 juin (RHC) Le président argentin, Alberto Fernández a dénoncé les blocus imposés par les États-Unis à Cuba et au Venezuela et l’exclusion de ces nations et du Nicaragua du IX Sommet des Amériques, tenu à Los Angeles, en Californie.

Lors de son intervention à la rencontre, en sa qualité de président pro tempore de la Communauté des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC), Alberto Fernández a remis en question la politique états-unienne à l’égard de la région et a demandé des réparations pour les dommages causés.

Je regrette que tous ceux qui devraient être présent dans ce forum, si propice pour le débat ne le soient pas… Le silence des absents nous interpelle. Le fait d’être le pays hôte du sommet ne donne pas la prérogative d’imposer le droit d’admission aux autres membres du continent, a-t-il souligné. 

Contrairement à ce qui s’est passé à ce rendez-vous, le chef d’État argentin a assuré que la CELAC est un espace où la diversité et le respect prévalent.

Nous avons des points de vue différents, mais nous partageons des préoccupations similaires dans cette période assez complexe. Nous observons avec douleur la souffrance endurée par les peuples frères. Cuba est victime d’un blocus de plus de six décennies et le Venezuela en tolère un autre, tandis que la pandémie de Covid-19 provoque la perte de millions de vies, a-t-il déclaré.

L'objectif de ces mesures est d’obliger les peuples à accepter leurs conditions, mais en réalité ce sont les peuples qui souffrent. Nous aurions certainement voulu un Sommet des Amériques différent. Le dialogue dans la diversité constitue le meilleur instrument pour promouvoir la démocratie et la lutte contre les inégalités, a-t-il ajouté.

Il a par ailleurs exhorté le président états-unien, Joe Biden à «s’ouvrir de manière fraternelle visant à promouvoir les intérêts communs ».

Je suis là pour tenter de construire des ponts et d’abattre des murs. Je suis là, en ma qualité de président de la CELAC et je voudrais vous inviter à participer à notre prochaine réunion plénière. Je rêve d’une Amérique fraternellement unie, où nous nous engagions à faire en sorte que tous les êtres humains aient le droit au pain, à la terre, à un toit et à un emploi digne, a-t-il déclaré.

Les années précédant votre arrivée au gouvernement des États-Unis, ont été marquées par une politique assez nocive pour notre région, déployée par l’administration de Donald Trump. Il est temps de changer et de réparer ces dommages, a-t-il précisé.

D’autre part, il a dénoncé « l’utilisation de l’Organisation d’États d’Amérique latine et des Caraïbes comme un gendarme qui a facilité le coup d’État en Bolivie en 2019 et l’appropriation de la direction de la Banque interaméricaine de développement ».

À cet égard il a considéré comme une priorité, la nécessité de reconstruire les institutions qui ont été conçues pour promouvoir l’intégration.

Si l’OEA souhaite d’être respectée et de redevenir la plateforme politique régionale, pour laquelle elle a été conçue, elle doit être restructurée en écartant immédiatement ceux qui la dirigent, a-t-il souligné.

Il a également signalé que pendant l’ère Trump, les actions de Barack Obama visant à un rapprochement avec Cuba ont été démtelées. À cette époque-là Joe Biden était le vice-président.

L’intervention de cette administration auprès du Fonds monétaire international a également contribué à l’endettement insoutenable en faveur d’un gouvernement argentin en déliquescence, a-t-il ajouté.

Cela a été fait dans le seul but d’empêcher la victoire électorale du Frente de Todos  ( Front de Tous). Et à l’heure actuelle tout le peuple argentin souffre des conséquences de cette indécence.

Alberto Fernández a critiqué l’exclusion du logo du sommet des Îles Malouines et a réitéré le droit souverain de sa nation sur ce territoire, occupé par le Royaume Uni.

L’Argentine est un pays pacifique. Nous continuons à revendiquer nos droits légitimes par les voies diplomatiques et nous avons confiance dans le dialogue. Après la tragédie de la pandémie, nous voyons les guerres comme le triomphe de l’insensibilité humaine. Nous devons construire tous ensemble un humanisme renouvelé, a-t-il souligné.

Source Prensa Latina



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