Londres 7 juillet (RHC) Confronté à une avalanche de démissions, le premier ministre britannique Boris Johnson s’est adressé au pays pour présenter sa démission en tant que chef du Parti conservateur, après la troisième journée d’une crise politique sans précédent au Royaume Uni. 

Toutefois, il pourrait gouverner jusqu’à l’automne, le temps d’élire son successeur à la tête du parti, selon la BBC.

Un porte-parole de Downing Street a indiqué que le premier ministre «s’adresserait au pays », sans autre précision.

Le chef de l’opposition Keir Starmer a qualifié de «bonne nouvelle» la perspective du départ de Boris Johnson. Mais «nous n’avons pas besoin d’un changement à la tête des Tories. Nous avons besoin d’un vrai changement de gouvernement», a-t-il précisé, au temps qu’il menace d’organiser un vote de défiance à la Chambre, si Boris Johnson restait au pouvoir.

«Il doit partir complètement», a-t-il insisté.

Les démissions et les incitations au départ de Boris Johnson, durant trois années turbulentes marquées par des scandales à répétition, se sont poursuivis jeudi, alors que Downing Street a annoncé une série de nominations pour remplacer les ministres et secrétaires d’État démissionnaires.

Le tout nouveau ministre des Finances Nadhim Zahawi, nommé mardi, a appelé Boris Johnson à «partir maintenant», alors que la ministre de l’Éducation, nommée elle aussi mardi, annonçait sa démission.

Au total, une soixantaine de départs ont été annoncés au sein du gouvernement depuis mardi, dont cinq ministres, un exode très rapide sans précédent dans l’histoire politique britannique.

Source AFP