La Havane, 16 sept. (RHC)- La vice-présidente de l'Argentine, Cristina Fernández, a appelé ce jeudi à la reconstruction du pacte social établi après la dernière dictature militaire, en 1983.

Lors d'une rencontre avec des mouvements catholiques, des religieuses et des laïques, l'ancienne présidente a déclaré que le plus grave n'était pas la tentative d’assassinat à son encontre, mais la violation de l'accord établi par la société il y a près de 40 ans.

«Je sens que je suis vivante grâce à Dieu et à la Vierge», a-t-elle déclaré.

Le retour de la démocratie signifiait retrouver la vie et la rationalité de pouvoir discuter de la politique et d'éradiquer la violence. Ce qui s'est passé est une rupture et nous devons reconstruire de toute urgence, a-t-elle déclaré.

Reconstruire cela pour lequel que nous avons travaillé si dur à réaliser depuis 1983 ne nécessite pas la promulgation d'une loi. Celles qui sont en vigueur sont suffisantes et excédentaires. Nous devons mettre en place beaucoup d'institutionnalisme et de respect démocratique et civique, a-t-elle dit.

Cristina Fernández a indiqué qu'il n'est pas possible de faire des progrès ou de travailler pour les nécessiteux dans une nation où l'on n'utilise que des insultes et des injures.

À cet égard, elle a évoqué une conversation téléphonique avec le pape François, qui l'a appelée le lendemain de l'attentat.

Il m'a dit que les actes de haine et de violence sont toujours précédés de mots. D'abord l'agression est verbale, puis le climat s'installe et finalement de tels actes ont lieu, a-t-elle dit.

À certains moments, le travail, l'espoir et les attentes n'ont pas manqué, et c'est ce que nous devons réaliser tous ensemble. Priez beaucoup pour moi car j'en ai besoin, a-t-elle conclu.

Source : Prensa Latina