La Havane, 11 nov. (RHC)- Une manifestation des forces populaires a condamné ce jeudi à Lima les tentatives de coup d’État parlementaire ourdies par la droite contre le président Pedro Castillo.

Des ouvriers, des étudiants, des paysans, des gens venus de la mosaïque de villages de la côte, des Andes et de la jungle amazonienne, des gens aux mains calleuses et aux visages blafards ont marché jusqu’au centre historique de la capitale péruvienne.

Des militants de gauche de différentes générations et des jeunes, beaucoup de jeunes, d'étudiants, de travailleurs, ont rejoint la marche symboliquement appelée "La prise de Lima", en allusion au fait que le conservatisme a un bastion électoral dans la capitale.

Le nom de la marche a été interprété par les membres du Congrès du Pérou et les médias comme signifiant que la manifestation serait violente. Le Parlement, contrôlé par l'opposition de droite, a donc cité les rapports de police faisant état de possibles violences et réduit ses activités au minimum.

Pourtant, la marche s’est déroulée pacifiquement sans aucune friction avec la police, qui a utilisé de nombreux agents pour escorter les colonnes et maintenir l'avant-garde de la manifestation à proximité du palais législatif.

Les pancartes des syndicats portaient des slogans contre le parlement et le coup d'État dénoncé, ainsi que sur leurs luttes pour de meilleurs salaires.

Yuri Castro, leader du Pérou Libre, un parti qui maintient une ligne de soutien critique au président Castillo, a déclaré que son organisation a participé parce qu'elle est toujours aux côtés du peuple et que son devoir est d'affronter la droite.

La mobilisation était organisée par l'Assemblée nationale des peuples, un regroupement d'organisations politiques et sociales qui, outre la défense de la démocratie, exige aujourd'hui que le chef de l'État tienne ses promesses électorales de profonds changements sociaux et économiques.

Source: Prensa Latina