Photo : El Universo.
Lima, 7 déc (RHC) L'avocate Dina Boluarte a assumé la présidence du Pérou mercredi et a promis de nommer un cabinet ministériel "de tous les sangs", en raison de sa diversité, tout en appelant à la trêve, au dialogue et à l'unité pour son administration.
Dina Boluarte , âgée de 60 ans, est devenue la première femme présidente du pays, remplaçant l'instituteur rural Pedro Castillo après son éviction lors d'une tentative de dissolution du Congrès, et achèvera le 28 juillet 2021 le mandat de cinq ans entamé par son prédécesseur.
"Nous avons besoin des meilleurs Péruviens, gouverner ne sera pas une tâche facile, nous devrons construire un cabinet de tous les sangs, où toutes les forces démocratiques sont représentées afin qu'ensemble nous puissions faire avancer notre pays", a-t-elle déclaré dans son premier discours dans la chambre du Congrès.
Elle a déclaré qu'elle assumait ses fonctions après "une tentative de coup d'État, un coup promu par Pedro Castillo, qui n'a trouvé d'écho ni dans les institutions de la démocratie ni dans la rue".
Elle a ajouté qu'elle est consciente de sa responsabilité et a donc appelé à l'unité la plus large possible entre les Péruviens.
Elle a appelé à "un large processus de dialogue auquel participent toutes les forces politiques, qu'elles soient ou non représentées au Congrès ; un programme de croissance économique avec inclusion sociale est essentiel".
Cela implique, a-t-elle relevé, fournir des emplois décents, des soins d'urgence aux secteurs vulnérables, le plein respect des droits fondamentaux des citoyens et aussi la tâche urgente de la réforme politique dont le pays a besoin de toute urgence.
Boluarte a également appelé à une trêve politique afin d'installer un gouvernement d'unité nationale pour une période donnée, "un temps précieux pour sauver le pays de la corruption et de la mauvaise gestion".
Elle a déclaré que sa première action serait de faire face à la corruption, qu'elle a décrite comme un cancer qu'il faut extirper à la racine, et elle a demandé le soutien du bureau du procureur général "pour entrer sans demi-mesure dans les structures corrompues par les mafias de l’État et pour promouvoir des enquêtes et des sanctions rapides".
À la fin de son discours, elle a cité l'écrivain péruvien José María Arguedas, dont l'œuvre a une profonde signification sociale, et a souligné son enseignement selon lequel "la lutte est le plus grand bien qui ait été donné à l'homme".
"En vertu de cet enseignement, je m'engage envers le pays à lutter pour que les invisibles, les exclus, les laissés-pour-compte, aient l'opportunité et l'accès qui, historiquement, leur ont été refusés", a déclaré la nouvelle présidente. (Source : Prensa Latina).
