La violence en Haïti met en danger les services de Médecins Sans Frontières

Editado por Reynaldo Henquen
2023-02-25 08:38:18

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La Havane, 25 février, (RHC)-  L’ONG Médecins Sans Frontières (MSF) a prévenu vendredi que l'insécurité et la violence dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, mettaient en danger son personnel soignant.

La situation, a prévenu l'organisation humanitaire, a un impact sérieux sur la sécurité du personnel médical et des patients.

Mahaman Bachard, son coordinateur en Haïti, a déclaré que dans la nuit de jeudi à vendredi, des individus armés et cagoulés ont pointé leurs armes sur le personnel et donné des coups de crosse sur la porte avant d’essayer d’escalader le mur pour rentrer dans l’enceinte de l’hôpital.

Il a également déploré le fait que, mercredi, les entrées et sorties du centre d'urgence MSF de Turgeau aient été bloquées et qu'une ambulance ait été fouillée. La police est intervenue dans le centre pour vérifier l'identité de tous les patients enregistrés.

Début février, une autre ambulance, clairement identifiée, a également été arrêtée et fouillée, tandis que les passagers se voyaient pointer des armes à feu pour vérifier leur identité.

Dans les premières semaines de l'année, de violents affrontements entre groupes armés à proximité de l'hôpital ont entraîné la fermeture temporaire des consultations et l'évacuation d'une partie du personnel.

"Il est de plus en plus difficile de travailler dans ces conditions, la répétition de ces incidents met en péril la sécurité de notre personnel médical et de nos patients", a déclaré M. Bachard.

Il a noté que les obstacles aux déplacements des équipes à Port-au-Prince, les intrusions violentes dans les structures médicales et les combats de gangs à proximité des centres de santé menacent sérieusement la continuité des activités.

Ce vendredi, le Bureau intégré des Nations Unies a mis en garde contre les violences perpétrées par le gang Baz Gran Grif contre les habitants de l'Artibonite, qui ont fait jusqu'à présent 69 morts et 83 blessés.

Plusieurs hôpitaux, dont Geishko dans la capitale et Albert Schweitzer dans l'Artibonite, ont suspendu leurs services après des incidents violents impliquant leur personnel.

Source : Prensa Latina



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