La Havane, 15 mars, (RHC)- Le gouvernement brésilien de Luiz Inacio Lula da Silva prépare une proposition d'amendement constitutionnel, rédigée par le ministère de la Défense, pour tenter de réduire l'influence de l'armée dans la politique.

Celle-ci a pris de l’ampleur au cours des quatre dernières années du mandat de l'ancien président Jair Bolsonaro, avec une majorité de militaires à des postes importants, assurait le journal local 'O Globo' mardi.

Selon le journal, la première version du projet de loi a déjà été préparée et les trois commandants des forces armées en ont pris connaissance. L'initiative a besoin du soutien d'au moins 60 % des députés, soit 308 voix, et des sénateurs, soit 49 voix, pour être approuvée.

La motion stipule que les militaires qui ont l'intention de se présenter aux élections ou d'assumer le mandat d'un ministère, par exemple, doivent se dissocier des forces armées ou entrer dans la réserve.

Selon la loi actuelle, les militaires peuvent retourner à leurs activités militaires une fois le processus électoral terminé s'ils ne gagnent pas, et ceux qui ont plus de dix ans d'expérience sont transférés dans la réserve s'ils sont élus dans les urnes.

En outre, cette initiative vise à modifier l'un des articles de la Constitution qui, selon le gouvernement de Lula, a été mal interprété par les partisans de Bolsonaro. Le point en question stipule que les militaires, "sous l'autorité suprême du président", doivent garantir "la défense de la patrie".

À de nombreuses reprises, les alliés de Bolsonaro ont utilisé cet argument pour conférer à tort une sorte de pouvoir modérateur aux militaires, ce qui s'est traduit par des demandes de dissolution du Congrès, de la Cour suprême, ou par la non-reconnaissance des résultats des élections, comme on l'a vu lors des dernières élections qui ont conduit au coup d'État manqué du 8 janvier.

Source : HispanTV