La Havane, 1er mai, (RHC)-  Paulina del Rocío Roque, procureur adjoint de l'équipe spéciale Lava Jato, a présenté oralement 5 900 éléments de preuve qu'elle propose d'utiliser dans le procès contre Keiko Fujimori, l'actuelle dirigeante de Force Populaire, ainsi que 49 co-accusés, pour le délit de blanchiment d'argent.

Ces preuves avaient déjà été présentées par écrit dans l'acte d'accusation en mars 2021, alors que, selon la procédure pénale, elles auraient dû être présentées lors d'une audience.

Les avocats de la cinquantaine d'accusés dans l'affaire Cocktails ont déjà commencé à présenter leurs arguments contre ces preuves afin que le juge puisse déterminer combien d'entre eux seront jugés.

Guiliana Loza, représentante légale de Fujimori, et d'autres avocats ont remis en question le fait que le ministère public ait présenté une telle quantité de preuves hors délai, profitant de l'occasion pour corriger l'accusation que le juge d'instruction leur a donnée au cours des trois dernières années.

Ils ont également critiqué le volume des preuves présentées par le ministère public, estimant que la plupart d'entre elles ne sont pas nouvelles, sont répétitives et ne font qu'entraver l'avancement du processus judiciaire.

Lorsque les avocats présentent leurs contestations individuelles des preuves, que l'accusation se défend et que le juge décide, les avocats de la défense présenteront leurs propres preuves pour le procès.

Parallèlement, plusieurs avocats de la défense dans cette affaire ont déposé des recours en annulation contre les décisions du juge Victor Zúñiga en faveur du ministère public, autorisant plus de douze corrections à l'acte d'accusation, ainsi que la présentation de preuves hors délai.

Source : Russia Today