La Havane, 23 mai, (RHC)- Des organisations sociales péruviennes ont décidé de reprendre les manifestations contre le gouvernement de Dina Boluarte et elles ont appelé à la troisième "Grande Prise de Lima" le 19 juillet.

Des régions comme Puno, Apurímac, Cusco et Ayacucho ont confirmé leur présence dans les manifestations.

L'un de leurs premiers mouvements aura lieu le 30 mai, date à laquelle ces organisations entameront une grève régionale.

Josué Guzmán, président régional des Rondas Campesinas, a annoncé que cette organisation paysanne devra confirmer à la fin du mois sa participation à la marche sur Lima.

Il a estimé la participation de 3 mille ou 4 mille membres de cette organisation à la Grande Prise de Lima.

"Nous exprimerons massivement notre rejet de Dina Boluarte ; nous lui dirons que Puno n'a pas renoncé. Puno a de la dignité et nous n'allons pas reculer. Nous n'allons pas pardonner au gouvernement d'avoir tué tant de gens de Puno" a de son côté déclaré José Ñaupa, leader de la zone du Lac La LLave.

Pour sa part, Rubén Apaza, représentant du conseil des autorités indigènes, a assuré qu'il serait présent aux manifestations car, "après le rapport de la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) et après 21 morts à Puno, la population ne pourra pas rester en marge de ce nouvel appel".

Le début de la troisième grande marche sur Lima aura lieu dans un cadre juridique que les manifestants qualifient de défavorable, compte tenu de l'état d'urgence qui limite les droits fondamentaux et d'un arrêt de la Cour suprême du pays qui qualifie la protestation pacifique de délit.

Source : TeleSur