La Havane, 22 juillet, (RHC)- Les manifestations exigeant au Pérou la démission de la présidente, Dina Boluarte, la dissolution du Congrès et la tenue d’élections anticipées ont gagné ce vendredi les quartiers populaires de Lima. Le comité organisateur des protestations a rejeté l’appel aux négociations d’un agenda social lancé par la présidente et s’est félicité du succès des premières journées des manifestations.
Durant une cérémonie officielle, ce jeudi, Mme Boluarte s'est adressée à ceux qu'elle a appelés ses frères et sœurs qui ont participé à la marche : "Établissons un agenda social et parlons. Je suis sûre que nous parviendrons à un dialogue dans la paix comme les patriotes que nous sommes".
Elle s’est dite prête à parvenir à un consensus pour résoudre les problèmes du pays, sans mettre en avant "des intérêts politiques" et qui seront résolus lors des prochaines élections.
Elle a en plus fait l'éloge du Congrès. Elle a souligné que le corps législatif est ouvert au dialogue et s'engage à adopter "des lois unissant" les Péruviens.
Presque au même moment, le Comité national de coordination unitaire de la lutte, dans une conférence de presse, a rejeté les discussions avec la présidente sur les améliorations sociales, comme elle l'avait déjà proposé, sans trouver d'écho, après les manifestations qui se sont succédé de décembre à mai de l'année dernière et dont la répression a fait des dizaines de morts.
Boluarte "dit qu'elle appelle au dialogue, mais pas sur sa démission, pas sur une assemblée constituante; le peuple lutte pour cela, pour la dissolution du congrès, parce que l'exécutif et le congrès manquent de légitimité", a déclaré le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Pérou (CGTP) lors de la conférence.
Le représentant de l'Assemblée Nationale des Peuples (ANP), qui regroupe des partis progressistes et des organisations sociales, Jorge Pizarro, a souligné que l'unité et la mobilisation sont les formules pour obtenir les objectifs recherchés.
Source : Prensa Latina
