Le président argentin dénonce les lacunes de l'enquête sur l'attentat à la bombe
La Havane, 2 septembre, (RHC)- Le président argentin, Alberto Fernandez, a dénoncé le manque de progrès et l'exclusion de preuves importantes dans l'enquête sur la tentative d'assassinat de la vice-présidente Cristina Fernandez, le 1er septembre 2022.
L'attentat a été un événement d'une importance considérable qui a généré une grande commotion sociale et a altéré la coexistence démocratique, a écrit le chef de l'État sur son profil du réseau social X.
La procédure judiciaire a progressé avec une lenteur singulière, laissant de côté des preuves décisives pour l'enquête et retardant toute investigation qui nous permettrait de savoir qui sont les instigateurs et les cerveaux de l'événement, a-t-il ajouté.
Il a également souligné que, quatre décennies après le retour de la démocratie dans ce pays, il est nécessaire de préserver l'institutionnalité et que le pouvoir judiciaire cesse d'être au service des pouvoirs politiques et de facto.
Le 1er septembre 2022, Fernando Sabag, 35 ans, a pointé un pistolet sur la tête de Cristina Fernandez alors qu'elle saluait des personnes rassemblées devant son domicile, à Buenos Aires.
Sabag a appuyé sur la gâchette mais le coup de feu n’est pas parti. L’individu a été arrêté par des sympathisants de la vice-présidente qui l’ont remis à la police fédérale.
Lors des perquisitions effectuées à son domicile dans le quartier de San Martin, la police fédérale a trouvé 100 balles et un ordinateur portable.
Les informations contenues dans son téléphone portable ont été effacées entre les mains des experts pour une raison inconnue jusqu’à aujourd’hui.
Peu après, les policiers ont arrêté la compagne de Fernando Sabag, Brenda Uliarte. Tous deux ont été considérés par la juge María Eugenia Capuchetti comme des coauteurs pénalement responsables du crime d'homicide aggravé par l'utilisation d'armes à feu, la préméditation et le concours prémédité de deux personnes ou plus, dans le degré de la tentative.
Un homme nommé Gabriel Carrizo a également été arrêté pour son rôle dans la planification et l'exécution des actes.
À plusieurs reprises, la vice-présidente a dénoncé la participation de groupes extrémistes et politiques à l'organisation et au financement de l'attentat et a accusé Capuchetti d'avoir entravé et retardé les enquêtes lorsque des preuves ont été trouvées qui pointaient vers des membres du parti Révolution Fédérale et du parti Proposition Républicaine. Source : Prensa Latina
