Affaire Ayotzinapa : Des milliers de texto révèlent des liens entre un cartel et le gouvernement mexicain. Luis Antonio Rojas pour le New York Times

La Havane, 4 Septembre, (RHC)- Le New York Times a révélé cette fin de semaine l’existence d’au moins 23 mille texto révélant des liens entre le groupe criminel Guerreros Unidos et les autorités mexicaines d’il y a neuf ans, au sujet des 43 normaliens d’Ayotzinapa, disparus puis assassinés.

Les documents révèlent que la quasi-totalité des branches du gouvernement du président Enrique Peña Nieto dans le sud du pays travaillait depuis des mois pour le groupe criminel, mettant tout le pouvoir de l'État entre les mains des trafiquants de drogue.

L'échange d'informations entre les deux acteurs souligne qu'au-delà de l'achat de faveurs spécifiques, le cartel a transformé des fonctionnaires en employés. En outre, un chef de la police a livré des armes au cartel.

Le New York Times, qui a obtenu les informations prétendument auprès de la DEA, l’agence anti-drogue des États-Unis, a révélé que les militaires qui surveillaient de près l'enlèvement du 26 septembre 2014 ne sont jamais venus en aide aux étudiants parce qu'ils avaient également reçu des pots-de-vin.

Dans les messages, capturés par la DEA lors d'écoutes téléphoniques, les trafiquants présumés se plaignent de l'avidité insatiable des soldats.

Les agents servaient également d'informateurs pour le cartel, envoyant des rapports de dernière minute sur les mouvements des forces fédérales à un chef des Guerreros Unidos.

Ces nouvelles informations confirmeraient que la police et les autorités gouvernementales savaient comment se déroulait l'enlèvement des 43 normaliens et qu'elles n'ont rien fait pour l'empêcher.

Source : Prensa Latina