La Havane, 20 septembre, (RHC)- Les défis mondiaux augmentent et nous semblons incapables de nous unir pour y répondre, a déclaré mardi le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, à l’ouverture de la 78e session de l’Assemblée générale de l’ONU.

Le secrétaire général des Nations Unies a mis en garde contre une pression sans précédent sur la paix et la sécurité et il a appelé à une plus grande prévention mondiale et à l'exploitation de la capacité et du pouvoir de rassemblement des Nations Unies ainsi que des bons offices pour combler les fossés géopolitiques.

"Dans le cadre des préparatifs du sommet de l'avenir, nous soumettons à l'examen des États membres des idées pour un nouvel agenda pour la paix, fondé sur la charte et le droit international", a-t-il déclaré.

Cette initiative offre une vision unifiée pour faire face aux menaces nouvelles et existantes qui pèsent sur un monde en transition et pour inciter les États à renouveler leur engagement en faveur d'un monde sans armes nucléaires et à mettre fin à l'érosion du désarmement nucléaire et de la maîtrise des armements, a-t-il ajouté.

La détermination pour la paix, a-t-il ajouté, nécessite également de nouveaux cadres de gouvernance pour les pays émergents face aux menaces de l'intelligence artificielle aux systèmes d'armes autonomes mortels qui fonctionnent sans contrôle humain. Antonio Guterres a rappelé que la paix est inextricablement liée au développement durable.

"Nous observons un schéma familier dans le monde entier : plus un pays est proche d'un conflit, plus il est éloigné des objectifs de développement durable", a-t-il souligné.

L'inégalité caractérise notre époque, qu'il s'agisse des villes où les gratte-ciel dominent les bidonvilles ou des pays contraints de choisir entre servir leur population ou payer leur dette, a reconnu le secrétaire général.

À cet égard, il a déploré l'impact des récentes inondations à Derna, en Libye, où des milliers de personnes ont perdu la vie dans un événement épique et sans précédent.

Ces défis sont aggravés par les discours de haine, la désinformation et les théories du complot sur les médias sociaux, qui sont propagés et amplifiés par l'intelligence artificielle.

La question se rapproche de plus en plus d'une fracture majeure dans les systèmes économiques et financiers et les relations commerciales ; une fracture qui menace un internet unique et ouvert avec des stratégies divergentes sur la technologie, l'intelligence artificielle et les cadres de sécurité.

"Notre monde a besoin de compétences politiques, pas d'impasse ; il est temps de parvenir à un compromis mondial. La politique est un compromis, la diplomatie est un compromis et un leadership efficace est un compromis" a souligné le secrétaire général de l’ONU.

Source : Prensa Latina