La Havane, 28 septembre, (RHC)- La présidente du Pérou, Dina Boluarte, a usé ce mercredi de son droit de silence au bureau du procureur à Lima.

Elle devait répondre des décès enregistrés lors de la répression déclenchée contre les manifestations antigouvernementales qui ont eu lieu entre décembre 2022 et février 2023.

Le 6 juin, Dina Boluarte a répondu aux questions des procureurs pendant environ trois heures.

Mercredi, sa comparution n'a duré qu'une heure et trente minutes. On s'attendait à ce qu'elle réponde à toutes les questions, après que le ministère public ait autorisé les représentants des proches des victimes à participer aux interrogatoires.

L'avocat de Dina Boluarte, Joseph Campos, a affirmé dans des déclarations à plusieurs médias qu'il s'agissait simplement d'une référence à la déclaration précédente. Pour l'avocat, "il ne devrait rien y avoir de nouveau" dans la déclaration car la présidente n'a fait qu'"établir une ligne politique d'ordre".

En d'autres termes, ils maintiennent la théorie selon laquelle Boluarte a appelé au "contrôle de la situation, à l'ordre public, au respect des droits fondamentaux" et, s'il y a une quelconque infraction, cela devrait incomber en particulier aux officiers.

De même, maître Campos a rejeté le statut de victime des dizaines de personnes qui, au Pérou, sont mortes au milieu de la répression policière. "À ce stade de l'enquête, il n'y a ni victimes ni coupables", a-t-il déclaré.

Les manifestations contre le gouvernement péruvien, qui ont suivi la destitution et l'emprisonnement du président Pedro Castillo, ont fait 67 morts, dont 49 lors d'affrontements avec les forces de l'ordre et dont certains, selon les organisations internationales de défense des droits de l'homme, pourraient être considérés comme des "exécutions extrajudiciaires".

Source : RT