Nations Unies, 24 oct (RHC) Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s'exprimant aujourd'hui lors du débat public organisé par le Conseil de sécurité, a mis en garde contre les violations manifestes du droit international humanitaire dans le conflit israélo-palestinien.

Le chef de l'ONU a appelé, avant tout, à la protection des civils à ce qu'il considère comme un moment crucial des hostilités. Il est vital d'être clair sur les principes, à commencer par les principes fondamentaux de respect et de protection des civils, a-t-il fait remarquer.

M. Guterres a rejeté les actions du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre, les qualifiant d'actes de terreur sans précédent.

Il est également important de reconnaître que cette incursion ne s'est pas produite dans le vide ; le peuple palestinien a été soumis à 56 ans d'occupation étouffante, a-t-il rappelé.

Le chef de l'ONU a appelé les deux parties à respecter les obligations qui leur incombent en vertu du droit humanitaire international et à faire preuve de prudence dans la conduite des opérations militaires afin de protéger la population.

Dans le même temps, il a appelé au respect et à la protection des hôpitaux et à l'inviolabilité des installations de l'ONU qui abritent plus de 600 000 Palestiniens.

Le bombardement incessant de Gaza par les forces israéliennes, le nombre de victimes civiles et la destruction totale de quartiers continuent d'augmenter et sont profondément alarmants, a-t-il souligné.

Le secrétaire général a déploré la perte de collègues des Nations unies et a rendu hommage à ceux qui travaillent dans des conditions dangereuses et risquent leur vie pour apporter de l'aide à ceux qui en ont besoin.

"Ils sont une source d'inspiration", a-t-il fait remarquer.

Pour sa part, le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, a salué les efforts déployés par le Qatar pour libérer quatre otages détenus par le Hamas et s'est félicité des initiatives prises par l'Égypte pour promouvoir la paix.

Il a mis en garde contre le risque de voir la situation actuelle s'étendre à toute la région et a déploré le coût en vies civiles.

"Les frappes aériennes ont été dévastatrices et ont entraîné un nombre stupéfiant de morts palestiniens, dont beaucoup sont des civils", a-t-il reconnu.

Plus de 5 000 Palestiniens ont été tués, dont plus de 1 100 femmes, 2 000 enfants, des journalistes, du personnel médical et des travailleurs humanitaires, et plus de 15 000 ont été blessés, a-t-il déclaré, citant des sources du ministère palestinien de la santé.

"Les enjeux sont élevés et j'appelle tous les acteurs concernés à agir de manière responsable", a-t-il ajouté.