Mexico, 13 novembre (Prensa Latina) Le président mexicain Andrés Manuel López Obrador a déclaré que maintenant qu'il se rend aux États-Unis pour la réunion Asie-Pacifique à San Francisco, il discutera de la migration et de Cuba avec Joe Biden.

En réponse à une question sur la migration lors de sa conférence de presse matinale aujourd'hui à Sonora, il a déclaré que son gouvernement protège les migrants, cherchant à s'assurer que leurs droits de l'homme ne sont pas violés, bien qu'il admette qu'il s'agit d'une question complexe, en particulier parce qu'il y a une crise économique, sociale et politique dans certains pays d'Amérique latine et des Caraïbes, et dans le monde entier.

Le problème, a-t-il insisté, est qu'ils ne veulent pas s'attaquer aux causes et pensent toujours à résoudre le problème par des mesures coercitives, des déportations, des murs, la militarisation des frontières, ce qui ne résout rien.

Nous les convainquons d'aider les gens, le Mexique le fait, il soutient les pays pauvres d'Amérique centrale et des Caraïbes par solidarité, et nous investissons 80 millions de dollars pour aider les migrants de ces pays et nous allons continuer à le faire, a-t-il déclaré.

Maintenant que je me rends aux États-Unis, je vais rediscuter de la question avec M. Biden, continuer à insister pour qu'un plan d'aide aux populations de cette région soit approuvé, et la levée du blocus contre Cuba sera d'une grande aide, a-t-il déclaré.

Il a fait valoir que les gens ne quittent pas leur pays par plaisir, mais par nécessité, et que s'il y a des emplois, de bons salaires et une protection sociale, les gens restent.

Il a cité l'exemple du Venezuela, soulignant que des négociations ont été entamées et que des progrès ont été réalisés, car il est clair que, grâce aux pourparlers et aux accords conclus entre les deux gouvernements, le nombre de migrants en provenance de ce pays diminue, et que la même chose se produira si le blocus contre Cuba est levé.

Il a demandé à la ministre des affaires étrangères Alicia Bárcena de présenter les statistiques concernant le Venezuela, et elle a démontré, chiffres à l'appui, que l'immigration en provenance de ce pays avait diminué en septembre et en octobre, passant de 60 000 à 40 000, de même qu'en provenance du Guatemala et du Honduras.

En revanche, à Cuba, où le blocus est toujours en place et où il n'y a pas de négociations, on constate une augmentation, de même qu'en Équateur et en Haïti.

Le Mexique en tient compte et investit 80 millions de dollars dans les programmes "Semer la vie" et "Les jeunes construisent l'avenir".

Il a salué le fait que le président Biden ait augmenté le nombre de visas de travail et de visas humanitaires et qu'il refuse de construire des murs, alors qu'il a vivement critiqué les gouverneurs républicains de Floride et du Texas pour leur position anti-migrants, qui veulent non seulement construire des murs mais aussi installer des clôtures de barbelés le long du Rio Bravo. (Source Prensa Latina)