La Havane, 29 novembre, (RHC)- Le président de l'Equateur, Daniel Noboa, a envoyé à l'Assemblée nationale le projet de loi économique urgente, considéré comme sa première action face à la crise que traverse actuellement le pays.

Il s'agit de la loi organique sur l'efficacité économique et la création d'emplois, qui, selon le président, revêt une grande importance en matière fiscale, pour la création d'emplois et l'attraction d'investissements.

Lundi soir, Daniel Noboa, a reconnu que l’Équateur se trouvait "dans la pire des situations" et il a demandé le soutien de la société civile, de l'entreprise privée et de chaque Equatorien.

Le ministre de l'Économie et des Finances, Juan Carlos Vega, a déclaré que le déficit dépassera les cinq milliards de dollars à la fin de 2023, avec une dette publique de 63 milliards de dollars et une faible croissance de l'économie.

"Nous avons reçu un pays dont le revenu par habitant a baissé de 9 % au cours des dix dernières années en raison d'une faible croissance en termes réels. En d'autres termes, un pays extrêmement appauvri", a fait remarquer le ministre équatorien de l’Économie.

Le gouvernement a annoncé que l'un des principaux avantages fiscaux du projet de loi est l'augmentation des déductions de l'impôt sur le revenu pour les entreprises qui augmentent l'embauche de jeunes âgés de 18 à 29 ans.

Selon le directeur du Service des recettes internes (SRI), Damian Larco, les entreprises qui embauchent davantage de jeunes pourront déduire de leur impôt sur le revenu 100 % des dépenses engagées pour le paiement des salaires et des prestations sociales au titre des cotisations à l'Institut équatorien de sécurité sociale (IESS).

La condition est que l'augmentation de l'emploi soit maintenue pendant au moins six mois, a déclaré Damian Larco au portail numérique Primicias.

M. Larco a insisté sur le fait que l'esprit de cette première réforme fiscale est qu'en réduisant les impôts sur les entreprises, les ventes augmenteront, ce qui stimulera l'économie et augmentera les recettes.

L’Assemblée Nationale dispose de 30 jours pour analyser la proposition du président, qui pourrait entrer en vigueur au début de l'année prochaine.

Les analystes préviennent qu'en Équateur, l'insécurité, le manque de liquidités dans une économie dollarisée et le ralentissement de l'économie au cours des dix dernières années sont les principales raisons de l'appauvrissement du pays.

Source : Prensa Latina